Rutana : le projet d’électrification de la commune de Giharo émaillé de plusieurs irrégularités

Rutana : le projet d’électrification de la commune de Giharo émaillé de plusieurs irrégularités

Le projet d’électrification de la commune de Giharo, en province de Rutana (sud-est du Burundi)a débuté en 2015. Plusieurs millions de francs burundais se sont volatilisés dans les mains de hauts dignitaires sans que le projet ne s’achève. (SOS Médias Burundi)

Selon des habitants du chef-lieu de la commune de Giharo, ce projet a été abandonné en cours de route alors que plusieurs millions de francs burundais avaient été débloqués par la commune et le FONIC (Fonds national d’investissement communal). L’ administration communale de l’époque (2015) avait attribué le marché de fourniture des poteaux électriques à l’épouse du ministre de l’Intérieur d’alors, Pascal Barandagiye. Elle a fourni quatre mille poteaux, à raison de 250 mille francs par poteau soit un milliard de francs burundais.

Le marché d’implantation de ces poteaux a été confié à un certain Venant, le fils du chef de zone de Giharo de l’époque pour une somme totale de 275 millions de francs burundais.

Selon certains membres du conseil communal d’alors, l’administratrice de l’époque Denise Bahendubona aurait été corrompue par les hauts dignitaires qui voulaient détourner cet argent public qui avoisine 1 milliard et demi.

Selon certains administratifs contactés, même les poteaux qui ont été fixés se sont écroulés car ils ne respectaient pas les normes et les fournisseurs étaient inaptes dans ce domaine .

D’après des habitants, l’administration communale a utilisé ce projet pour des fins propagandistes pour le compte du CNDD-FDD. Elle arguait que le gouvernement venait de penser à la population alors que c’est une stratégie pour détourner des fonds publics.

Des observateurs locaux en appellent au chef de l’Etat. Ils lui demandent d’envoyer une commission d’enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles l’argent a été détourné pour que les auteurs puissent répondre devant les juridictions compétentes.

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Photo : l’immeuble abritant les bureaux de la province de Rutana

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