Bujumbura : flambée des prix des produits vivriers et boissons

Bujumbura : flambée des prix des produits vivriers et boissons

Des habitants de la ville commerciale Bujumbura disent être dépassés par une hausse vertigineuse de prix sur le marché. Certains produits vivriers ont connu une hausse allant jusqu’à mille francs burundais. Le prix de l’huile lui, a doublé. Des produits de la Brarudi (Brasserie et Limonaderie du Burundi) connaissent aussi une hausse de prix. La principale cause de la hausse est le manque de devises selon des commerçants et une forte demande pendant la période des fêtes selon d’autres. (SOS Médias Burundi)

Le riz tanzanien de première qualité généralement recherché lors de grandes fêtes est introuvable sur le marché. Des acheteurs font recours au riz de deuxième ou troisième qualité. Son prix va jusqu’à 3200 francs burundais le kilo. Un prix très élevé par rapport à celui du riz original une fois disponible, selon des habitants.

Notre reporter qui a fait un tour dans le marché communément appelé Cotebu (nord de la ville de Bujumbura) a réalisé que presque tous les produits sont devenus de plus en plus chers. « Un sac de riz d’origine tanzanienne de 25kg de deuxième ou troisième qualité s’achète à 75 mille francs burundais, soit 3 mille le kilo. Le prix du riz produit au Burundi varie entre 2500 et 3200 francs burundais. Le prix du haricot lui, varie entre 1200 et 2000 francs burundais selon la qualité au moment où celui de la farine va de 1500 à 2200 francs burundais », a-t-il vu.

Des consommateurs ont témoigné être actuellement incapables d’acheter de stocks. « Où peut-on trouver l’argent pour faire un stock de nourriture. C’est impossible, nous vivons au jour le jour. Voilà même que les fêtes naguère célébrées dans la joie arrivent au moment où la plupart des familles crient à la pauvreté […] », ont déploré des mamans tout en donnant un exemple de l’huile de cuisine dont le prix a doublé.

C’est le cas de l’huile raffinée dit Golden. Un bidon de cinq litres est passé de 18 mille à 42 mille. L’huile de palme lui, coûte 18 mille au lieu de 15 mille la bouteille d’un litre et demi.

Produits Brarudi

Les boissons et les limonades ne sont pas épargnées par la hausse des prix.
Alors que plusieurs dépôts n’avaient pas ouvert pour permettre aux propriétaires de bars de se ravitailler, les prix ont du coup changé.

Sauf pour la bière Royal et les limonades, les prix officiels d’autres produits de la Brarudi n’étaient pas respectés le dernier jour de l’année. L’exemple est celui de l’Amstel 72cl qui s’achetait à 2500 francs burundais dans des bars de Bwiza (centre de ville) et Mutanga (nord de la ville),le prix officiel étant fixé à 1800.

Des sources à la seule plus grande et ancienne brasserie que compte le Burundi indiquent que la production n’a pas changé, mais qu’une grande quantité est exportée dans des pays frontaliers dont la RDC.

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Photo d’archives : des vendeuses des produits vivriers dans un marché au Burundi

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