Burundi : le gouvernement a annulé la nouvelle hausse du prix du ticket de transport

Burundi : le gouvernement a annulé la nouvelle hausse du prix du ticket de transport

Le prix du ticket de transport au Burundi a été revu à la hausse de 100 francs dans la capitale économique Bujumbura et de 500 à 1000 francs entre Bujumbura et différentes provinces. C’est depuis le 1er février. La décision a été annulée par le ministère en charge du commerce et du transport. Il explique que la commission qui a fixé les nouveaux prix a agi en solo. (SOS Médias Burundi)

La mesure de la hausse du prix du ticket de transport a été consécutive à celle de la hausse du prix du carburant, intervenue le 26 janvier dernier.

Le prix de l’essence est passé de 2400 francs à 2700, celui du gasoil de 2350 à 2650 francs au moment où le prix du pétrole a connu une hausse de 350 francs, passant de 2100 à 2450 francs.

Consécutivement à cette hausse des prix du carburant, le prix du ticket de transport avait été revu à la hausse. Pour le transport urbain en commun (du centre ville de Bujumbura vers les quartiers où vice versa), la hausse était de 100 francs, soit de 400 francs à 500. Pour les déplacements vers les provinces de l’intérieur du pays, la hausse du ticket a été fixée à 25% du ticket habituel.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le ministère du commerce, du transport et du tourisme a remis en cause la hausse du prix du ticket de transport. Pour le ministère, la décision a été émaillée par beaucoup d’irrégularités.

Il reproche à la commission qui a statué sur la fixation des nouveaux prix des manquements. Il s’agit notamment du non respect de la procédure administrative de convocation d’une réunion, de l’absence de concertation des autorités hiérarchiques dont les membres de la commission dépendent, de l’absence de concertation des autres intervenants dans ce secteur, ainsi que le fait que cette hausse n’ait pas pris en considération d’autres paramètres qui entrent en jeu comme l’état actuel des infrastructures routières.

Le même communiqué recommande à la commission de refaire ses propositions à soumettre au ministère ayant la régulation des prix dans ses attributions.

La commission était composée du directeur général du commerce, du directeur général du transport, du directeur général du carburant, d’un représentant de l’office du transport en commun (Otraco) ainsi que d’un représentant de l’association des transporteurs du Burundi (Atrabu).

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Photocollage : Marie Chantal Nijimbere, ministre du commerce, du transport et du tourisme et Albert Maniratunga, directeur général des transports

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