Camps de réfugiés burundais : visite d’une délégation militaire de la région des Grands-Lacs

Camps de réfugiés burundais : visite d’une délégation militaire de la région des Grands-Lacs

La délégation est du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE), un organe de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).Elle a déjà passé dans les camp de réfugiés en Tanzanie et au Rwanda. Ce vendredi, ses membres se trouvaient à Nakivale en Ouganda. L’objectif de la mission est de s’enquérir de la situation des réfugiés en provenance des pays de cette région de l’Afrique.Les réfugiés, surtout burundais estiment que c’est le président burundais qui aurait influencé ses pairs pour l’aider à « nous rapatrier ». (SOS Médias Burundi)

La délégation est composée uniquement de militaires. Les réfugiés ont reconnu des officiers burundais, rwandais, congolais, ougandais, centrafricains, angolais ou encore tanzaniens.

La semaine dernière, cette délégation était en Tanzanie aux camps de Nduta et Nyarugusu.
Lundi le 9 mai, ces militaires étaient au camp de Mahama au Rwanda, selon des réfugiés burundais.

Ce vendredi 13 mai, c’était le tour du camp de Nakivale en Ouganda.

Méthodologie

Dans tous ces camps, la délégation militaire rencontre des réfugiés burundais, congolais, sud-soudanais, somaliens, éthiopiens ou encore des Érythréens.

Chaque fois, les membres de la délégation sont d’abord reçus par des responsables des camps.

Ils ciblent ensuite des responsables locaux communautaires, des intellectuels et des représentants de femmes.

Questions-pièges

“Pourquoi vous n’êtes pas encore rentrés? Vous avez quelles informations en provenance du Burundi sur la sécurité? Parlez-vous avec ceux qui sont déjà rapatriés? Êtes-vous bien pris en charge ici? Qu’est ce qui devrait être fait pour que tu rentres?”, telles sont les quelques questions que cette délégation pose aux réfugiés burundais.

Plusieurs d’entre eux répondent qu’ils ne se sentiraient pas en sécurité au pays du moment que “les tueries, les enlèvements, les arrestations arbitraires sur base d’appartenance politico- ethnique et bien d’autres abus continuent d’être rapportés dans le pays ».

Pour les réfugiés installés en Tanzanie, ils ajoutent qu’ils ne sont pas bien pris en charge, alors que ceux qui sont au Rwanda se réjouissent des avantages qu’ils reçoivent.

Inquiétudes

“Ils veulent que nous rentrions en fait. Ils ont été envoyés par leurs États et c’est peut être le président burundais qui aurait influencé ses pairs pour l’aider à nous convaincre pour que nous rentrions. Plutôt, ils devraient insister sur notre sécurité ici en Tanzanie”, s’inquiètent des Burundais au camp de Nyarugusu.

Une source bien vérifiée affirme que « cette délégation militaire voudrait aussi s’enquérir de la situation d’un possible enrôlement militaire dans les camps de réfugiés ».

Plus de 300 mille réfugiés burundais restent encore dans les camps de réfugiés basés dans les pays de la Communauté Est-Africaine.

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Photo de famille des membres de la délégation au camp de Mahama au Rwanda

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