Crise à l’est du Congo : les leaders de l’EAC se rencontrent à Nairobi

Crise à l’est du Congo : les leaders de l’EAC se rencontrent à Nairobi

Ce lundi, les présidents rwandais, ougandais, burundais, sud-soudanais et congolais se trouvent dans la capitale du Kenya, Nairobi. Ils discutent sur les modalités d’un possible déploiement d’une force régionale à l’est de la RDC, le plus jeune membre de la communauté de l’Afrique de l’est. (SOS Médias Burundi)

C’est à la présidence que le président Uhuru Kenyatta a reçu ses homologues. Yoweri Museveni, Paul Kagame, Évariste Ndayishimiye, Salva Kiir Mayardit et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ont été conviés par M. Kenyatta.

C’est en qualité du président en exercice de la communauté et de co-organisateur du processus de paix de Nairobi qu’il les a convoqués.

La réunion, de haut niveau doit se pencher sur « les efforts de la sous-région dans le but de trouver une solution à la crise qui perdure à l’est de la RDC ».

La Tanzanie est représentée par son ambassadeur au Kenya, John Stephen Simbachawene.

Ce dimanche, la hiérarchie militaire des pays de la sous-région s’étaiet rencontrée à Nairobi pour « étudier les modalités d’un possible déploiement d’une force régionale à l’est du Congo ».

Les chefs d’Etat de l’EAC se réunissent au moment où la violence a atteint son paroxysme à l’intérieur du Congo.

Après plusieurs massages appellant les Congolais à « chasser et tuer tout Rwandais et Tutsi », plusieurs personnes ont été tuées.

Les victimes parlent une langue proche du Kinyarwanda (langue officielle du Rwanda) ou ont des traits de Tutsis.

Ce, après les accusations des autorités congolaises qui continuent de croire que le Rwanda soutient les rebelles du M23, un mouvement rebelle composé pour la plupart de Tutsis congolais, et après la mort d’un militaire congolais à la frontière entre les deux pays de la région des Grands-Lacs d’Afrique vendredi dernier.

Les mutualités des Tutsis et de la communauté Banyamulenge alertent sur « un génocide en cours » et ont saisi le président Tshisekedi.

Selon des sources locales dans le territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu à l’est de la RDC) , les rebelles du M23 qui contrôlent la cité de Bunagana frontalière avec l’Ouganda depuis une semaine, ont récupéré d’autres zones durant le week-end dernier.

Avant la tenue de cette rencontre, le président Kenyatta avait demandé aux groupes armés locaux et étrangers basés dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri à « déposer leurs armes et cesser les hostilités afin de se soumettre à un processus politique ».

Dans un communiqué, la direction du M23 a réaffirmé « son engagement à au règlement pacifique de la crise à travers des négociations directes avec le gouvernement de Kinshasa ».

Même si les autorités congolaises continuent de charger le Rwanda, le gouvernement rwandais et son armée ont toujours nié les allégations. La semaine dernière, la Monusco (Mission de l’organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo) a également annoncé « ne pas disposer de preuves sur ces allégations », tout en affirmant aussi que « les accusations des autorités rwandaises selon lesquelles les FARDC collaborent avec les génocidaires FDLR dans la guerre contre le M23 ne sont pas encore vérifiées« .

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Photo : les leaders de l’EAC dans une réunion à la présidence du Kenya/DR

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