Bujumbura : le prix de la viande de vache s’envole

Bujumbura : le prix de la viande de vache s’envole

Depuis la reprise de l’abattage des animaux notamment les vaches et les chèvres ce mercredi le 3 août 2022, le prix d’un kilogramme de viande de bœuf continue de grimper dans la capitale économique Bujumbura. Selon des consommateurs, la hausse est allée jusqu’à 70% le kilogramme. Depuis mi mai, la petite nation de l’Afrique de l’est avait interdit l’abattage de bêtes sur son territoire suite à une fièvre bovine qui s’y est déclarée. (SOS Médias Burundi)

La reprise de l’abattage des bovins intervient après des mesures de mise en quarantaine des animaux destinés à la consommation. Des mesures prises par les ministères en charge de l’agriculture et des affaires intérieures pour faire face à la carence de viande qui avait affecté la vie des ménages, les produits du lac Tanganyika, la viande de volaille et de porc étant devenus plus que chers.

Mais il se remarque que le prix d’un kilogramme de viande s’envole. Des consommateurs estiment que le prix a augmenté de 70% du prix habituel sur la viande de vache.

Selon certains citadins, cette tendance devrait se poursuivre et prendre de l’ampleur avec les coûts exponentiels des moyens de transport .

« L’ensemble des viandes les plus consommées à Bujumbura sont touchées par cette augmentation de prix du ticket de transport. Ainsi, le prix d’un kg de viande a connu une hausse de prix de 8000 francs burundais depuis mercredi alors qu’il était vendu à 12 000 francs burundais », racontent des bouchers rencontrés dans la zone de Buyenzi au centre de la ville commerciale.

Le prix du poulet qui était comme une viande de substitution est, lui aussi, fortement en hausse .

« Le kg a bondi de plus de 80 % depuis l’interdiction de l’abattage où une poule qui s’achetait à 15000 francs, se trouve à 35000 francs burundais actuellement », disent des consommateurs.

Cette tendance continue pour atteindre un niveau qui n’a jamais été constaté auparavant depuis l’interdiction de l’abattage.

Concernant la viande de vache , les prix connaissent une inflation plus grave mais devraient augmenter prochainement, du fait de la pénurie du carburant, engendrant la montée en flèche des coûts de transport.

Le prix de déplacement des vaches vers les abattoirs de l’intérieur du pays à Bujumbura va se répercuter sur les prix de la viande. Selon les propos de Pierre Nduwayo, président de l’Association burundaise des consommateurs,  » les vaches consommées à Bujumbura venant de l’intérieur du pays représentent 80% ».

Dans une note, certaines entités administratives dans la capitale économique ont exigé le maintien des prix qui étaient appliqués avant la déclaration de la fièvre bovine, en vain.

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