Rutana : un prisonnier a été surpris en plein ébat, le procureur rackette tous les détenus

Rutana : un prisonnier a été surpris en plein ébat, le procureur rackette tous les détenus

Des prisonniers ont été contraints de payer une somme de 20 mille francs par tête. Une somme collectée pour acheter le silence du procureur de la République à Rutana (sud-est du Burundi). Le procureur a surpris, dans un bureau de la prison un prisonnier en pleins ébats sexuels avec une fille de l’extérieur de la maison d’arrêt. Pour ne pas en faire une grande histoire, le fonctionnaire aurait exigé de l’argent. Des prisonniers trouvent cette collecte « illégale ». (SOS Médias Burundi)

Les faits remontent à dimanche dernier lorsqu’un prisonnier connu sous le sobriquet de Jegeza a été surpris par le procureur de la République à Rutana en pleins ébats sexuels avec une fille dans un bureau de l’administration pénitentiaire.

Selon des sources proches de la prison, le procureur aurait été informé par le personnel pénitentiaire.

La fille a été conduite au cachot du commissariat communal de Rutana et le prisonnier a été remis dans sa cellule.

La fille a été libérée deux jours après moyennant versement de pots de vin, selon une source au commissariat de police à Rutana.

Selon des sources au sein du personnel pénitentiaire, le directeur de la prison a par après accusé les prisonniers d’avoir révélé ce cas au procureur.

Ce mardi, le directeur de la prison en collaboration avec un responsable des détenus et un commissionnaire ont contraint tout prisonnier de payer une somme de 20 mille francs burundais.

Tous les prisonniers qui n’ont pas pu trouver cet argent ont été dépouillés de leurs biens y compris les habits.

Une somme qui avoisinerait 10 millions de francs burundais aurait été collectée , selon toujours nos sources.

Des prisonniers et leurs familles expliquent avoir vendu des poules et chèvres pour parvenir à « récupérer les biens confisqués ».

Le personnel pénitentiaire accuse la direction de cette prison de fournir un endroit à des détenus qui veulent faire des rapports sexuels moyennant une somme de 350 mille francs pour « louer un bureau comme chambre ».

Des prisonniers disent qu’ils ont toujours été victimes de collecte illégale d’argent. Ils demandent à la direction générale des affaires pénitentiaires de « mettre fin aux exactions dont nous sommes victimes ».

Le procureur de Rutana, le directeur de la prison n’étaient pas disponibles pour réagir à ces allégations.

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Photo d’illustration : l’immeuble abritant les bureaux de la province de Rutana

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