Kanyaruchinya : huit morts enregistrés dans le site de déplacés

Kanyaruchinya : huit morts enregistrés dans le site de déplacés

Huit personnes sont mortes entre les 17 et 18 novembre, dans le site de déplacés ayant fui les combats entre l’armée congolaise et le M23 en territoire de Rutshuru pour se réfugier à Kanyaruchinya dans le territoire de Nyirangongo, au Nord-Kivu, à l’est de la RDC. Ces déplacés sont mortes de maladies. Les occupants parlent de « conditions dramatiques » dans leur campement. (SOS Médias Burundi)

Selon le président du site de Kanyaruchinya, ces personnes, une femme de 44 ans et sept enfants, sont mortes au centre de santé de Kanyaruchinya et à l’hôpital CBCA Ndosho.

Il a indiqué que ces victimes souffraient de plusieurs pathologies dont la diarrhée et le paludisme.

Outre ces maladies, les conditions difficiles que mènent ces déplacés sont à la base de ces décès.

Entre temps, les déplacés de Tongo, Kibirizi, Bambo dans le territoire de Rutshuru vont bénéficier des kits médicaux.

Joseph Makundi, coordonateur de la protection civile dans la région indique que toutes les dispositions sont déjà mises en place pour trouver une solution.

Il a également annoncé des consultations communautaires à Goma, Walikale, Masisi, Nyiragongo, Beni, Butembo et Lubero » en vue d’élaborer un plan de contingence multi- risques avec l’appui du PNUD et du gouvernement provincial du Nord-Kivu ».

Il a par ailleurs exhorté les rebelles du M23 à ouvrir un couloir humanitaire sur l’axe Goma-Rutshuru afin de « permettre aux humanitaires d’accéder à différentes localités pour assister les civils vulnérables ».

Le ministre congolais en charge de la solidarité, Modeste Mutinga est intervenu pour faire le point au Conseil des ministres de la situation humanitaire dans le Nord-Kivu, particulièrement à Kanyaruchinya où il a récemment visité les populations déplacées.

Selon les nouvelles statistiques, environ 285 mille personnes ont dû fuir leur ménage sur le territoire de Rutshuru, suite aux hostilités entre les FARDC et les rebelles du M23 depuis octobre dernier.

« Les besoins urgents sont notamment liés à l’insuffisance d’abris, d’eau potable et des latrines », a constaté le ministre.

Le facilitateur dans la crise congolaise, l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta a parlé la semaine dernière d’une « situation humanitaire catastrophique » après s’être rendu à Kanyaruchinya et dans d’autres coins des environs de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

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Photo : des déplacés dans une partie du camp de déplacés de Kanyaruchinya, novembre 2022

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