Fizi : les habitants continuent de fuir le centre de Minembwe

Fizi : les habitants continuent de fuir le centre de Minembwe

Plusieurs habitants du centre de Madegu, en zone de Minembwe sur le territoire de Fizi en province du Sud-Kivu à l’est de la RDC fuient leur ménage. Ce jeudi, ils étaient nombreux à se déplacer. Ils fuient les combats entre les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) appuyées par la FDNB (Force de défense nationale du Burundi) et le groupe armé Twirwaneho, composé de jeunes de la communauté Banyamulenge. (SOS Médias Burundi)

Les combats se sont intensifiés depuis le 1er janvier quand des militares burundais postés dans le Sud-Kivu dans le cadre de la force régionale ont rejoint les FARDC à Minembwe.

« Ils sont venus nous appuyer afin de mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés locaux et étrangers. La défense et l’intégrité nationale, la protection de la population et ses biens doivent être le socle de notre mission comme FARDC », a déclaré, le général Chiko Tshitambwe Jérôme, chef d’état -major adjoint des FARDC chargé des opérations. Il était en déplacement à Minembwe ce mercredi accompagné du commandement du secteur opérationnel Sokola 2.

« Suite aux opérations en cours, nous avons été obligés de fuir vers d’autres localités jugées sécurisées. Nous avons pris nos vaches avec nous », a confié à SOS Médias Burundi un habitant de Minembwe.

Le groupe armé Twirwaneho accuse les armées burundaise et congolaise de s’allier avec les Maï-Maï pour « massacrer les Banyamulenge ».

Plusieurs groupes d’intellectuels Banyamulenge dénoncent « un plan du gouvernement congolais en collaboration avec celui du Burundi d’exterminer les Banyamulenge ».

Les Banyamulenge, une communauté congolaise considérée par plusieurs autres tribus comme des ressortisants rwandais disent être « persécutés sur plusieurs années ».

Dans le Sud-Kivu, au moins deux groupes armés composés des membres de cette communauté y opèrent.

Ils se qualifient de « mouvements d’autodéfense ».

Ils sont dirigés par deux anciens officiers militaires des FARDC qui disent que « nous ne pouvons pas servir dans une armée qui massacre nos enfants, frères et sœurs et parents ».

Avant la fin de ce mois de janvier, l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, facilitateur dans la crise congolaise devrait se rendre dans l’est du Congo pour y rencontrer les protagonistes dans la crise congolaise afin de voir comment ils puissent parvenir à un cessez-le-feu réel.

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Photo d’illustration : des femmes et enfants Banyamulenge fuyant à Bibogobogo, 2021

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