Gitega : aucune station ne dispose d’essence
Depuis dimanche dernier, aucune station de la ville de Gitega (capitale politique) n’a d’essence. Les utilisateurs de ce produit s’approvisionnent sur le marché noir à un prix allant jusqu’au triple du prix officiel. Comme conséquence : le prix du ticket de transport a connu une hausse de 50%. (SOS Médias Burundi)
Sur une dizaine de stations-service que compte la ville de Gitega, aucune ne dispose d’essence, a remarqué un reporter de SOS Medias Burundi qui a fait un tour dans la capitale politique.
« On n’a même pas espoir d’être approvisionné prochainement, c’est pourquoi nous ne perdons pas notre temps à nous aligner sur la station », se lamentent des conducteurs de taxsi-motos.
Pour pourvoir travailler, ils disent qu’ils sont obligés d’acheter l’essence sur le marché noir à un prix exorbitant.
« Un litre d’essence coûte huit mille francs et plus. Comprenez alors qui porte le fardeau de la hausse du prix », disent des chauffeurs de véhicules qui effectuent un transport rémunéré.
Effectivement, les habitants de Gitega se plaignent que le prix du ticket de transport est appliqué, selon l’humeur du chauffeur.
Une course locale à moto dans la ville est passée de mille à mille cinq cents francs burundais.
Le prix du ticket sur les axes Gitega-Rutana (sud-est), Gitega-Ngozi (nord), Gitega -Bujumbura (ville commerciale), Gitega-Muyinga (nord-est) a également connu une hausse allant jusqu’à trois mille francs burundais pour les passagers qui utilisent les taxis en commun.
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Officiellement, aucune communication de la part des autorités ou des importateurs de carburant pour expliquer les raisons de cette nouvelle pénurie d’essence.
Fin 2022, le président Évariste Ndayishimiye avait promis de s’impliquer en personne pour « mettre fin à la crise-carburant » dans son pays, une assurance loin d’être concrétisée dans la petite nation de l’Afrique de l’est qui manque cruellement de devises malgré les multiples initiatives de séduction des partenaires et des hommes d’affaires étrangers.
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Photo : une station dont les pompes sont vides dans la ville de Gitega
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