Burundi : des consommateurs dépassés par la hausse généralisée de prix

Burundi : des consommateurs dépassés par la hausse généralisée de prix

Le Burundi connaît une sorte de hausse de prix en cascade des produits de première nécessité. Cela entraîne la cherté de la vie. Le pouvoir d’achat des habitants n’ayant pas changé.
Les consommateurs se disent complètement dépassés par cette hausse généralisée des prix.
(SOS Médias Burundi)

La dernière hausse de prix en date est celle de de chaque produit de la brasserie et limonaderie du Burundi, Brarudi, de 500 francs. Elle est intervenue ce 1er août.

Ainsi, le prix actuel d’une bouteille de boisson gazeuse a été fixé à 1500 francs burundais alors qu’elle était achetée à 1000 francs burundais.

Celui d’une Amstel 65 cl a été fixé à 3000 alors qu’elle était vendue à 2500.

La Primus est passée de 1700 francs à 2200. La petite Primus 50 cl est quant à elle à 2600, elle a aussi connu une augmentation de 500 francs de son prix unitaire.

L’ Amstel Royale se vend désormais à 3100 francs burundais dans les bars, bistrots et boutiques alors qu’elle se vendait à 2600.

La Primus black se vend à 2000 alors qu’elle était achetée à 1600.

Les consommateurs se disent dépassés par cette hausse en cascade de prix des produits sensibles.

Autres hausses

Le mois dernier a été marqué par une révision en hausse des prix des documents administratifs et les documents de véhicules.

Le prix de l’essence et des autres produits pétroliers a aussi augmenté au cours de ce mois de juillet.

Des vendeurs des produits Brarudi au Burundi

Sa révision à la hausse a entraîné la révision en hausse du prix du ticket de transport sur tout le territoire burundais.

En moins d’une semaine après l’augmentation du ticket de transport, le prix du sucre produit localement a été revu à la hausse également. Celui du ciment a augmenté ce lundi.

Salaires

La politique d’harmonisation des salaires est en marche depuis le mois de juillet 2023. Certains fonctionnaires de l’État ont commencé à goûter sur ce gâteau avec la libération des salaires de juillet .

Toutefois, certains fonctionnaires ont indiqué être déçus par cette hausse généralisée de tous les produits de première nécessité.

Selon des enseignants, cette hausse généralisée des produits serait un plan du gouvernement pour « diluer la politique d’harmonisation des salaires ».

D’autres estiment que le gouvernement a augmenté les salaires par la main droite en augmentant les dépenses par la main gauche.

D’autres fonctionnaires regrettent que le gouvernement cherche à tout prix à « combler le déficit budgétaire du budget général de l’État exercice 2023- 2024 par l’augmentation des impôts et taxes pour qu’il soit à même de payer les salaires de ses salariés ».

Tous ces fonctionnaires contactés demandent aux élus du peuple de se réveiller pour exercer leur rôle. Ils estiment que les députés ne remplissent plus le rôle pour lequel ils se sont fait élire.

« Le gouvernement ne tient pas en compte le pouvoir d’achat de la population pour fixer les prix des produits sensibles », se désolent des habitants.

Et d’ajouter « Les autorités attendent que la pénurie soit généralisée pour certains produits afin de légaliser les prix fixés par des commerçants spéculateurs ».

« Les boissons gazeuses étaient devenues introuvables sur tout le territoire national depuis 6 mois. Les commerçants ont profité de cette pénurie pour manipuler le prix à la consommation. Il variait entre 1200 et 1500. Actuellement la Brarudi vient de fixer à 1500 francs burundais le prix des boissons gazeuses pour les détaillants », a donné un exemple un consommateur du sud-ouest du Burundi.

Une station-service sans carburant à Cibitoke

Ce qui apparaît aux yeux des consommateurs comme une manière indirecte de confirmer les prix des produits -Brarudi fixés par les spéculateurs.

Dans un communiqué, la plus ancienne brasserie de la petite nation de l’Afrique de l’est a expliqué la hausse du prix de ses produits par celle des premières matières.

Le ciment et les boissons viennent de connaître une hausse de prix pour la deuxième fois depuis octobre 2022.

« Malheureusement, c’est le petit peuple qui doit subir toutes les conséquences de cette hausse généralisée de prix », regrette un habitant de la ville commerciale Bujumbura.

Même si le prix des produits de première nécessité ne cesse d’augmenter, ces derniers restent introuvables sur le marché burundais.

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Photo : un point de vente de denrées alimentaires et de sucre dans la ville commerciale Bujumbura

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