Kakuma (Kenya) : interpellation d’une dizaine de jeunes réfugiés vivant dans le camp

Kakuma (Kenya) : interpellation d’une dizaine de jeunes réfugiés vivant dans le camp

La police du camp de Kakuma veut en découdre avec le banditisme qui y prévaut. Ainsi, une dizaine de jeunes ont été arrêtés pour raison d’enquête. Les réfugiés s’en réjouissent. (SOS Médias Burundi)

Des rafles et des fouilles perquisitions se font depuis deux semaines au camp de Kakuma et son extension de Kalobeyei.

« Ce sont des rafles improvisées surtout dans les blocs 5,6 et 9 de la zone I, Kakuma IV ainsi que sur la route reliant Kakuma et Kalobeyei. Cette partie est plus souvent le théâtre de vols, de tueries et d’embuscades. Les victimes sont souvent des Burundais et des Congolais », racontent des réfugiés qui s’en réjouissent.

« Plus de dix jeunes gens ont déjà été interpellés, essentiellement des Soudanais qui sont régulièrement pointés du doigt par d’autres communautés. Pour le moment, l’on peut dire que le calme est en tout cas revenu », s’enthousiasment-ils.

La police qui fait ces opérations recherche aussi des boissons prohibées.

« Tout ce que nous demandons est d’appliquer la loi, éviter la globalisation, punir les coupables et laisser tranquilles ceux qui ne font que leur petit commerce. Sinon, nous sommes aussi prêts à aider pour dénoncer ces criminels recherchés qui pourraient se cacher dans nos villages », laissent entendre surtout des Burundais.

Cette opération est lancée suite à des inquiétudes soulevées après des fouilles suivies de « vols d’argent et de biens » dans les blocs 5 et 6 de la zone III.

« Il y a eu des actes de vandalisme quand des policiers et des gardiens civils ont volé de l’argent et déversé des boissons alcoolisées et non alcoolisées brassées artisanalement au Kenya. Une somme de 60.000 shillings kényans aurait été dérobée chez un commerçant connu sous le nom de Luc, propriétaire d’une boutique au bloc 6 », apprend-on.

La police réfute ces allégations et parle d’une lutte acharnée contre des boissons prohibées et « tout point de rencontre de jeunes délinquants ».

Plusieurs cas de criminalité grandissante et de banditisme à main armée avaient été répertoriés ces derniers temps au camp de Kakuma et dans son extension de Kalobeyei au nord-ouest du Kenya. La police et l’administration du district de Turkana où est installé ce camp ont juré de rétablir l’ordre.

Kakuma compte plus de 200.000 réfugiés dont plus de 25 mille Burundais.

______________________

Photo d’illustration : vue partielle du camp des réfugiés de Kakuma

Previous Cibitoke : deux corps retrouvés pendus sur un arbre
Next Makamba : le retard de l’harmonisation des salaires fâche le personnel du ministère de la Santé