Kayanza : le prix du ticket triple pour les véhicules et décuple pour les motos

Kayanza : le prix du ticket triple pour les véhicules et décuple pour les motos

Des habitants de la province de Kayanza (nord du Burundi) tirent la sonnette d’alarme. Ils disent être à bout de force face à la situation causée par le manque de carburant.Un ticket de transport connaît une hausse exponentielle, jusqu’à 1000% dans certains cas. (SOS Médias Burundi)

D’après des sources locales, le coût du ticket a triplé pour tout déplacement effectué dans un véhicule de transport payant.

« Si on trouve un véhicule, parce qu’il est même difficile d’en avoir, le ticket entre Kayanza et Ngozi (province frontalière) est de 12 000 francs burundais. Il était auparavant de 4 000 francs », disent nos sources.

Dans la commune Muruta, la situation dépasse l’imaginable.

« Pour une course qui était facturée à 1000 francs, on doit aujourd’hui payer 10 mille francs. On n’avait jamais vécu une telle situation », déplorent des enseignants qui affirment dépenser au moins vingt mille francs burundais par jour pour pouvoir se rendre au travail.

Ils expliquent qu' »il est impossible de pouvoir gérer de telles dépenses avec un maigre salaire ».

Des chauffeurs de véhicules et des conducteurs de motos effectuant un transport payant expliquent la situation par le manque de carburant.

« Non seulement les stations-service n’ont pas de carburant, mais il est également devenu rare même au marché noir. Nous ne savons pas, ni quoi dire, ni quoi faire. C’est le chaos. C’est tout », expliquent-ils, résingnés.

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Le problème de manque de carburant est devenu une équation quasi insoluble au Burundi, malgré les promesses des hautes autorités du pays, en l’occurrence le président de la République.

Début 2023, il avait promis qu’il allait lui-même gérer la situation pour trouver une solution durable à la crise-carburant qui s’est amplifiée depuis les premiers mois de son pouvoir, en vain.

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Photo : une longue file de motos devant une station-service en attente d’être servies, en vain

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