Burundi : la ministre du Commerce avoue que la pénurie de carburant est dû au maque des devises
L’insuffisance des devises est la principale cause de la crise économique que connaît le Burundi, et c’est surtout la source du manque de carburant qui affecte d’autres secteurs de la vie depuis plus de deux semaines. C’est du moins les propos de la ministre du commerce, en réponse aux questions des sénateurs. Elle l’a dit ce mercredi 20 décembre 2023.Mais les sénateurs n’ont pas été satisfaits des réponses de la ministre. Ainsi, le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagara, a proposé de nouvelles stratégies au gouvernement en suggérant entre autres d’ »essayer avec de nouveaux investisseurs qui accepteraient l’utilisation de la monnaie locale dans le secteur du carburant ». (SOS Médias Burundi)
Le président du Sénat a posé une question quelque peu cynique à la ministre du Commerce.
« Dites-nous, comment vous êtes-vous déplacés jusqu’ici? », a-t-il demandé tout en rappelant combien le manque de carburant affecte terriblement la vie des citoyens qui ont du mal à se déplacer actuellement.
Marie Chantal Nijimbere reconnaît que cette situation reste problématique et affecte la vie économique du pays. Elle regrette que le problème ne puisse pas être facilement résolu.
« Le manque de devises reste le principal défi. Si on avait assez de moyens, on aurait pu acheter le carburant qui va servir pendant six mois ou une année et pouvoir alimenter également le stock stratégique », a expliqué Marie Chantal Nijimbere.
Selon la ministre, les procédures pour l’approvisionnement exigent une très grande attention dans les commandes.
Elle a souligné que le gouvernement fait des efforts pour que le mazout soit disponible en quantité suffisante car il est plus utilisé dans le transport des personnes et des marchandises.
« Le problème est également que toutes les stations-service ne sont pas aujourd’hui capables de satisfaire les exigences des clients », a ajouté la ministre Nijimbere.
Les explications de la ministre n’ont pas pu convaincre les sénateurs qui estiment que jusqu’à présent le gouvernement n’est pas en mesure de rassurer la population-victime de cette crise. Face à ce manque de devises, le président du sénat Emmanuel Sinzohagera a proposé au gouvernement de penser à de nouvelles stratégies en cherchant des partenariats avec des investisseurs qui acceptent l’utilisation de la monnaie locale. Il a donné l’exemple du Kenya qui a réussi à y parvenir.
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Cela va faire bientôt deux semaines que les gens vivent dans la désolation. Beaucoup ne veulent plus s’exprimer sur les micros des journalistes. Sur leurs visages se lisent désespoir et résignation. Les rues de la capitale économique sont presque désertes et toutes les activités sont paralysées.
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Photo : Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce au Burundi
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