Rugombo : la COGERCO empêche les paysans de cultiver les terres sur la sous-colline Miduha
Par le biais de ses moniteurs agricoles, la COGERCO (Compagnie de gérance du coton) détruit depuis un certain temps les cultures vivrières de la sous-colline Miduha de la colline Rukana 2 en commune Rugombo, province Cibitoke (nord-ouest du Burundi).Selon des sources sur place, la COGERCO exige la culture du coton à la place des cultures vivrières. Mais les cultivateurs estiment que la culture du coton n’est pas rentable. (SOS Médias Burundi)
Les agriculteurs ont été sommés de vider les lieux pour laisser la place à la culture du coton.
Plus grave comme l’indique un octogénaire rencontré sur place, les agronomes de cette société de coton procèdent depuis plus d’une semaine à la destruction des champs de maïs.
« La COGERCO nous oblige de cultiver le coton. Cette société nous paie une somme très modique. À la place nous préférons des cultures vivrières qui sont rentables », se désolent des paysans de la sous-colline Miduha.
La COGERCO est entre de dépouiller de leurs terres les paysans qui n’acceptent pas de cultiver le coton.
« Souvent des prétextes sont avancés, prétendant que toutes les propriétés foncières situées tout près de la Rusizi à la frontière avec notre grand voisin de l’ouest appartiennent au domaine public. Mais c’est très faux », rétorque avec virulence un producteur de coton de cette région qui fait savoir que ce motif n’est pas fondé.
Contacté à ce propos, le responsable de cette entreprise du coton à Cibitoke s’est d’abord abstenu de tout commentaire. Par après, Mathieu Bidahana a expliqué qu’il n’était pas au courant de cette situation et précisé qu’il va faire des enquêtes sur terrain.
L’administrateur de Rugombo quant à lui invite les agriculteurs à exposer leur problème auprès de lui pour étudier ensemble les voies de sortie.
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Photo : des producteurs de coton dans un champ à Rugombo, juin 2023
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