Bururi : la construction du barrage Jiji-Murembwe tourne au ralenti
La société Orascom chargée de la construction du barrage Jiji-Murembwe (sud du Burundi) a décidé depuis lundi 1er avril d’arrêter certaines activités.Une partie des employés ont été contraints au chômage forcé. Les raisons qu’avance la société est le manque de fonds. Selon une source crédible, le gouvernement du Burundi n’a pas encore payé la société pour les travaux déjà réalisés. Le désespoir est grand parmi les employés qui ne savent même pas quand ils reviendront travailler. (SOS Médias Burundi)
Les employés concernés par la mesure grognent.
« Nous avons été renvoyés en congé forcé par surprise. C’est vrai, les responsables de la société Orascom nous ont promis qu’ils vont nous payer durant toute la période que nous allons passer à la maison mais nous craignons que les activités de construction du barrage vont s’arrêter si le gouvernement ne paie pas la société », a raconté un des employés qui précise qu’une partie des ouvriers est restée sur le site.
Les responsables de la société espèrent que le gouvernement ne tardera pas à payer la facture pour leur permettre de régler les dettes envers les fournisseurs de matériaux de construction et de régulariser les salariés.
La décision a été mal accueillie par les habitants des collines avoisinant le site. Certains habitants disent qu’ils voyaient dans ce projet une opportunité pour désenclaver la région et permettre l’accès à l’électricité et d’autres services.
Ces habitants demandent au gouvernement de faire tout pour que le projet ne soit pas suspendu.
Les travaux de construction de ce barrage sont bloqués au moment où le directeur général de la Regideso (Entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité) ne cesse de nourrir les espoirs de la population en affirmant que sa construction est une des solutions pour résoudre la crise énergétique au Burundi.
La construction du barrage Jiji-Murembwe a commencé en 2019. Il devrait être fonctionnel en 2023, selon les premières prévisions. SOS Médias Burundi n’a pas pu avoir les montants que le gouvernement burundais doit à la société Orascom.
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Photo : une pancarte montrant les activités de la société Orascom à Jiji-Murembwe
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