Gitega : le président Neva ne regrette pas d’avoir souhaité que les homosexuels soient lapidés et le désire encore

Gitega : le président Neva ne regrette pas d’avoir souhaité que les homosexuels soient lapidés et le désire encore

Le président burundais a redit vendredi qu’il ne regrette pas ses propos sur le mariage entre les gens de même sexe. Il a insisté, en marge de la célébration de la journée dédiée aux droits de la femme, qu’il est prêt à être persécuté pour cela. Il a affirmé que son gouvernement est préparé à se suffire au lieu d’attendre des aides conditionnées par le mariage homosexuel. (SOS Médias Burundi)

En réaction au discours de Mathieu Ciowela, représentant résident du PNUD et Coordonnateur a.i du système des Nations-Unies au Burundi, le président Évariste Ndayishimiye a réaffirmé sa position sur le mariage entre les gens de même sexe.

« Nous avons donné la première place à Dieu au Burundi. Quand j’ai dit que je ne supporterais jamais le mariage homosexuel, toute la planète terre s’est lancée à mes trouces. Toutes les radios du monde ont parlé de moi. Je suis devenu une vedette, une star. Tous les médias en Europe et aux États-Unis ne parlaient que de moi. Et ils m’ont dit: nous allons te menacer et te harceler comme on l’avait jamais fait avant. Je leur ai répondu : j’avais cherché une raison d’être persécuté grâce à la parole de Dieu et enfin je viens d’en trouver une[…]. Je suis prêt à être persécuté grâce à la parole de Dieu », a-t-il dit.

Et de continuer sur un ton plutôt moqueur  » Ils ont dit que le Burundi sera sanctionné et moi de répondre : ooh… si vous prenez des sanctions et fermez (vos robinets), Dieu va ouvrir (d’autres portes). Et maintenant quand nous préparons le budget annuel, avez-vous déjà vu des rubriques où nous comptons sur les aides ? Non! Mais nous disons : tous les Burundais, travaillons et payons les taxes et impôts pour que nous puissions construire les écoles, les routes, les hôpitaux et chercher tout ce dont nous avons besoin. Nous prévoyons les activités selon nos bénéfices sans compter du tout sur les aides extérieures. C’est ça la vraie indépendance », a-t-il insisté, demandant aux participants à l’événement qui s’est déroulé dans le stade Ingoma de Gitega d’applaudir pour eux-mêmes.

« Qui peut me répondre ? Qui est cette personne qui est née en possession de l’argent, d’une maison ? Où est ce qu’ils ont obtenu ça ? Dieu a-t-il fermé cette source ? », a-t-il interrogé, accusant « les colons de nous avoir induits en erreur en nous disant de travailler 8h par jour alors qu’ils travaillaient 24/24h jusqu’à aller chercher des esclaves comme main d’œuvre. Et après s’être enrichis, ils sont venus chez nous pour nous dire : ne travaillez plus, nous allons vous donner des aides ».

Le chef de l’État burundais réagissait aux propos du Coordonnateur résident a.i du système des Nations-Unies au Burundi Mathieu Ciowela qui a souhaité que « les amendements en cours du code des personnes et de la famille soient l’occasion d’un rejet des dispositions discriminatoires à l’égard de la femme et notamment en ce qui est de la nationalité, l’héritage, les droits sexuels et reproductifs ».

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Le président Ndayishimiye qui s’exprimait en Kirundi (langue nationale du Burundi) s’en est brièvement pris au diplomate onusien qualifiant « les droits sexuels d’appel et de droits à la débauche » que la culture burundaise bannit.

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Photo : le président burundais Évariste Ndayishimiye et la première Dame Angeline Ndayubaha participent à la cérémonie de la célébration de la journée dédiée aux droits de la femme, le 8 mars 2024 au stade Ingoma dans la capitale politique Gitega , DR

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