Mahama (Rwanda) : manque criant d’eau potable
Il est rapporté une pénurie d’eau potable dans le camp de Mahama au Rwanda. Des réfugiés disent que les rares robinets où ils peuvent s’approvisionner sont pris d’assaut. Pour avoir rien qu’un bidon de 20 litres peut prendre jusqu’à 4h de temps d’attente au prix de risques énormes, surtout dans la nuit.Le HCR explique la situation par une surpopulation suite à de nouveaux demandeurs d’asile et à l’usure des équipements de l’usine de traitement de l’eau. (SOS Médias Burundi)
D’après des réfugiés joints par SOS Médias Burundi, ils ne sont pas suffisamment approvisionnés en eau depuis un certain temps.
« Certains robinets sont à sec, les autres ne donnent qu’un très petit débit. Il y en a bien sûr quelques robinets qui donnent un débit normal, mais ils sont pris d’assaut par un très grand nombre de gens », disent nos sources.
Elles expliquent par exemple que des habitants du Village I vont chercher de l’eau dans le village IV à près de cinq kilomètres.
« Et ils doivent attendre plusieurs heures sur de lignes d’attente. Il y en a qui sont servis à minuit », détaillent des réfugiés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.
D’après le HCR, cette situation est conséquente, d’une part, à des équipements usés à l’usine de traitement de l’eau, et, d’autre part, à un surpeuplement du camp.
« Nous essayons une distribution alternée par villages, mais cela n’est pas vraiment le remède adéquat », reconnaît nôtre source proche du HCR.
Des réfugiés disent être inquiétés par les bagarres et accrochages sur le peu de robinets en service.
« Il arrive d’attendre jusqu’à minuit, alors que durant la nuit, l’on signale des cas de banditisme et de viols. Des enfants, affamés, s’absentent à l’école, sans oublier des maladies des mains sales qui se manifestent », regrettent-ils.
Les occupants du camp de Mahama demandent au HCR de trouver une solution durable à ce problème.
Le camp de Mahama sert aussi à la communauté d’accueil environnante en eau potable, ce qui fait que la population affectée est encore plus importante comme l’indique un leader communautaire.
Le camp de Mahama compte plus de 63 mille réfugiés dont 40 000 Burundais et 23 000 Congolais.
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Photo : un point de distribution d’eau potable qui a tari au camp de Mahama au Rwanda
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