Nord-Kivu : le M23 accusé de commettre un génocide contre les Hutus à Bukombo

Nord-Kivu : le M23 accusé de commettre un génocide contre les Hutus à Bukombo

La Nouvelle société civile congolaise a sorti un rapport sur la situation sécuritaire cette semaine. Elle parle de 58 personnes tuées et pointe du doigt le M23 qu’elle accuse de « perpétrer un génocide contre les Hutus ».Le M23 rejette les allégations et parle d’une manipulation de Kinshasa qui veut nuire toutes les démarches vers une paix durable à l’est de la RDC. (SOS Médias Burundi)

Selon la Nouvelle société civile congolaise de Bukombo, toutes les victimes sont des civils tués dans la chefferie de Bwito, sur le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

« Il y a 33 personnes tuées par étrangement, 1 cas brûlé vif, 5 cas décapités, 10 cas portés disparus et 9 cas d’assassinat », détaille l’organisation qui souligne qu’il y a quatre femmes, une fillette de 5 ans et deux garçons mineurs parmi les victimes.

Shukuru Sarusaza Kingston, président de cette organisation accuse le M23 de perpétrer un génocide contre les Huts.

« La communauté internationale doit savoir qu’il y a bien génocide des Hutus ici et doit sortir de son silence complice. Nul n’ignore qu’en 1993, les mêmes gens avaient semé des troubles entre les Nande, Hunde et les Hutus jusqu’à déclencher une guerre tribale dite Magrivi et Shenge Hunde qui a causé la perte de nombreuses personnes innocentes», a-t-il déclaré.

De son côté, le M23 rejette toutes les allégations et parle d’une manipulation de Kinshasa dans l’unique objectif de nuire à toutes les démarches qui tendent vers une paix durable dans la partie-Est du Congo.

« Ça ne nous étonne pas de voir une structure de la société civile publier un rapport pareil. C’est normal car la coalition gouvernementale utilise tout le monde pour essayer de déstabiliser la paix et la quiétude de la population. Comment nous, en tant que professionnels qui prônons la paix et la sécurité pouvons encore tuer nos propres populations. Nous ne faisons plutôt que les protéger ! Nous ne travaillons pas comme les FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) et leurs soutiens », a réagi Lawrence Kanyuka, point focal chargé de la communication de l’AFC (Alliance Fleuve Congo)/M23.

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Photo d’illustration : des rebelles du M23 cèdent la base de Rumangabo à la force régionale de l’EAC

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