Burundi : la Brarudi revoit à la hausse les prix de ses produits introuvables

Burundi : la Brarudi revoit à la hausse les prix de ses produits introuvables

Les prix des boissons de la Brasserie et limonaderies du Burundi (Brarudi) ont augmenté dans une proportion de 100 à 500 francs burundais depuis ce 1er juin 2024.L’augmentation des prix des matières premières, des emballages et le coût de transport sont les principales raisons avancées pour opérer ce changement, selon un communiqué de la plus ancienne sinon l’unique brasserie du Burundi. Mais les produits concernés restent introuvables ou très rares dans la petite nation de l’Afrique de l’est. (SOS Médias Burundi)

Les prix des bières connaissent une hausse variant entre 100 et 500 francs burundais.

La grande Amstel blonde 65 cl bat le record avec une augmentation de 500 francs burundais par rapport au prix antérieur de même que la grande Primus 72 cl dont le prix grimpe de 300 francs burundais.

La petite Amstel 50 cl, la Bock et la Royale seront vendues avec une augmentation de 200 francs la bouteille.

Les prix des boissons non alcoolisées connaissent une majoration de 100 francs burundais.

Un communiqué de la Brarudi sorti à cet effet, explique que les tarifs appliqués dans la ville commerciale Bujumbura où elle est basée, sont les mêmes que ceux observés sur l’ensemble du territoire burundais.

C’est la deuxième hausse des prix décidée par cette entreprise en moins d’une année. La dernière en date remonte à août 2023. À l’époque, la hausse des prix des premières matières était le seul motif.

Les produits Brarudi restent introuvables

L’annonce des nouveaux tarifs des produits Brarudi intervient au moment où les commerçants et les consommateurs se plaignent de « ne pas en trouver ». Une situation qui s’est aggravée au cours des cinq derniers mois.

Plusieurs propriétaires de bars disent travailler à perte, plusieurs commerces ayant été contraints de mettre la clé sous le paillasson.

LIRE AUSSI :

La grande Amstel qui va toujours coûter plus chère par rapport aux autres boissons reste la bière préférée des Burundais et donc la très recherchée dans la capitale économique de même que l’Amstel Royale.

Cette dernière est quasiment introuvable dans les bistrots à Bujumbura, ont remarqué des reporters SOS Médias Burundi. Une certaine opinion pense que les deux bijoux des consommateurs burundais seraient vendus en devises dans la sous-région et plus particulièrement en RDC, ce qui explique leur pénurie sur le sol de la petite nation de l’Afrique de l’est.

« La situation économique du pays étant ce qu’elle est aujourd’hui, l’on se demande si la meilleure solution à tous nos maux est d’augmenter les prix des produits consommés à grande échelle malgré les alertes que le gouvernement ne cesse de recevoir », se plaignent des citadins qui se sont confiés à SOS Médias Burundi samedi soir.

Invité le jeudi 25 avril à l’hémicycle de Kigobe, le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca est revenu sur la question des produits de la Brarudi qui se raréfient de plus en plus depuis un bon bout de temps.

Il a reconnu que la Brarudi a un problème très épineux lié au manque de devises pour importer les matières premières. Gervais Ndirakobuca a déclaré que son gouvernement va se pencher sur la question.

Selon le Premier ministre, la Brarudi a signifié formellement au gouvernement que les activités de cette entreprise sont aux arrêts et elle a sollicité une intervention du gouvernement incapable.

« Nous sommes en train de voir comment trouver une solution. Mais il faut considérer les priorités. Peut-on sacrifier l’argent destiné à l’achat des fertilisants et le donner à la Brarudi aujourd’hui? », a insisté M.Ndirakobuca qui a dit que le gouvernement n’a pas de réponse à presque toutes les crises qui secouent le pays maintenant, blamant les sanctions de 2015, consécutives à un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza cette année-là. Selon lui, « ces sanctions ont plongé le pays dans le gouffre après 2020 car entre 2015 et 2020, nous avions encore quelques épargnes ».

_______________________________________________

Photo : les dépôts de la Brarudi dans la capitale politique Gitega

Previous Ntahangwa : huit cas de choléra enregistrés en une semaine
Next Nord-Kivu : dix civils tués par des bombes à Sake, le M23 et les FARDC et alliés se rejettent la responsabilité

About author

You might also like

Économie

Gitega-Cankuzo- Bujumbura : déficit des nouveaux billets de banque

Les chefs-lieux des provinces de Gitega (capitale politique), Cankuzo (Est – Burundi) et Bujumbura (ville commerciale) sont affectés par le manque des nouveaux billets de banque de cinq mille et

Économie

Burundi : une nouvelle pénurie de carburant s’annonce

C’est une énième pénurie, selon les usagers de la route. Sur certaines stations-services s’observaient ce lundi des files d’attente à perte de vue sans espoir d’être servies. Par contre sur

Économie

Bujumbura : les autorités burundaises n’arrivent pas à donner du carburant aux automobilistes mais saisissent les bus

La police de roulage du Burundi affirme avoir saisi au moins 70 bus de transport en commun sur 200 visés par des sanctions contre les automobilistes qui revendent le carburant