Tanzanie : les tests nationaux à l’horizon dans les camps de réfugiés
L’espoir de passation des tests nationaux se nourrit au sein des élèves dans les camps de réfugiés en Tanzanie. Une équipe d’enseignants vient de terminer le choix de ces épreuves de fin de cycle et des humanités générales. (SOS Médias Burundi)
Une vingtaine d’enseignants des classes terminales dans les camps de réfugiés de Nduta et Nyarugusu viennent de passer deux semaines dans une session de sélection des épreuves. Ces dernières constituent un test national dénommé « NECTA », qui devra être fait par des élèves de la 9è pour la fin du cycle fondamental, les élèves finalistes des humanités générales et les candidats de la Normale IV.
L’internement a eu lieu au chef-lieu du district de Kasulu dans la région de Kigoma au nord-ouest de la Tanzanie où les deux camps sont installés. Ils étaient supervisés par le ministère tanzanien de l’éducation, l’Unicef et le HCR.
Ces agences onusiennes et le gouvernement tanzanien ont pris les choses en main quand le Burundi a refusé d’envoyer des tests nationaux dans les camps de réfugiés. C’était en 2016.
Cependant, les camps de réfugiés continuent de suivre le programme éducatif burundais. Et le test choisi et fait dans les camps est reconnu par la Tanzanie ainsi que les diplômes qui en résultent.
Même si les dates de la passation de ces épreuves ne sont pas encore connues, l’espoir se nourrit chez les élèves qui ne cessent de faire la révision et des examens- simulations ou épreuves-types.
Chez les parents et éducateurs, la satisfaction est aussi remarquable car cela faisait plus d’une année que de tels tests nationaux ne sont pas faits, « pour des raisons que seule la Tanzanie connaît », d’après un enseignant du camp de Nduta.
« Imaginez que pour cette année scolaire, nous n’avons pas de classe de 11è car les élèves devraient d’abord avoir trouvé le test de 9è année pour être orientés…! Alors, c’est une bonne nouvelle pour nous », ajoute-t-il.
Dans les camps de Nyarugusu et Nduta, ce sont donc deux promotions qui vont passer ces examens nationaux.
Faudra-t-il, ici, rappeler que ce sont uniquement des élèves, réfugiés burundais qui ne passent pas les tests nationaux régulièrement. Chez leurs voisins d’origine congolaise, ce retard ne se remarque pas.
Même si l’espoir est de mise et que l’engouement y est, il y a aussi une sorte de découragement pour les jeunes qui viennent de passer toute une année à la maison.
« Certains sont rentrés au pays, d’autres se sont mariés surtout pour les filles ou encore d’autres ont quitté le camp pour aller chercher la vie ailleurs », disent des parents au camp de Nyarugusu.
Parents, élèves et éducateurs s’accordent tous pour demander à la Tanzanie et au HCR de faire le tout possible pour ne plus hypothéquer l’avenir de ces jeunes gens.
La Tanzanie compte actuellement plus de 104.000 réfugiés burundais d’après les données du HCR au 31 octobre 2024.
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Photo : des élèves et écoliers rentrent de l’école au camp de réfugiés burundais de Nduta © SOS Médias Burundi
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