Kakuma (Kenya) : plusieurs enfants menacés par le Kwashiorkor

Kakuma (Kenya) : plusieurs enfants menacés par le Kwashiorkor

La maladie est une conséquence néfaste de la réduction intempestive de la ration réservée aux réfugiés d’après des sources médicales. Les chiffres des enfants mal nourris ont presque doublé cette année. (SOS Médias Burundi)

La situation sanitaire des enfants de 6 mois à 5 ans est déplorable au camp de Kakuma et son agrandissement de Kalobeyei, situés dans le nord-ouest du Kenya.

Des sources médicales s’alarment sur des cas de Kwashiorkor, un syndrome de malnutrition par carence en protéines, qui augmentent
chaque mois dans les structures de santé.

« Dans les six derniers mois, le nombre des enfants mal nourris est passé de 30 à 50%. Ces enfants nécessitent un accompagnement régulier pour relever leur poids. Or, comme plusieurs familles n’ont pas de moyens, cet accompagnement est quasi impossible », dit un volontaire médical installé au camp de Kakuma.

Les structures qui accueillent plus de cas sont « Clinic one », « Clinic five, « Clinic six », et « Clinic seven », qui sont installées dans les zones de Kakuma I, II, III et IV.

Dans ces structures, un grand nombre d’enfants reçoivent chaque jour de la bouillie et une sauce de chocolat notamment.

Un leader local confirme la présence de maladies liées à la malnutrition dans son village.

« Les premiers signes sont répertoriés dans les centres de santé, ensuite quand on circule dans les ménages on y voit plusieurs enfants dont les joues et les pieds sont gonflés avec un ballonnement abdominal, des cheveux qui ont changé de couleur …», déplore-t-il.

Des sources médicales craignent un retard de croissance et des troubles psychomoteurs ainsi que des lésions cutanées chez les enfants affectés.

Des réfugiés indiquent que la situation est liée à la réduction intempestive de leur ration. Laquelle a été réduite jusqu’à 3 kg de maïs, sorgho ou riz par individu.

Novembre a été le pire des mois selon des réfugiés burundais.

« J’ai reçu 1kg de riz, ½ kg de petit pois et ¼ de litre de l’huile de cuisine. Cela doit se multiplier par la taille de la famille. Imaginez ce que j’ai avec ma famille de trois enfants et mon épouse pour couvrir tout un mois », se désole un réfugié burundais, ajoutant que cette ration ne peut pas faire une semaine.

Les réfugiés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi demandent au HCR et à d’autres agences humanitaires de sauver la situation dans ce grand camp qui abrite plus de 250.000 réfugiés dont plus de 25 mille Burundais.

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Photo d’illustration : un enfant réfugié épluche des patates douces dans un camp de réfugiés burundais en Tanzanie © SOS Médias Burundi

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