Jean Bigirimana : RSF et HRW réclament la lumière sur la disparition du journaliste
Trois ans après la disparition du journaliste du groupe de presse Iwacu, des organisations de défense de la presse et des Droits de l’homme poursuivent leur quête de vérité. Elles interpellent à nouveau les autorités burundaises. Parmi elles, les ONG Human Rights Watch (HRW) et Reporters Sans Frontières (RSF). (SOS Médias Burundi)
Human Rights Watch estime que l’incertitude concernant le sort de Jean Bigirimana est non seulement extrêmement douloureuse pour ses proches, mais met en évidence l’impunité entourant les disparitions et autres violations graves au Burundi.
Jean Bigirimana n’est pas le seul à avoir disparu au Burundi depuis le début de la crise, n’oublions pas la militante des droits humains Marie-Claudette Kwizera, de la Ligue Iteka qui a été embarquée en 2015 par un véhicule semblant appartenir au renseignement burundais. Il y a des dizaines – si ce n’est des centaines – d’autres Burundais portés disparus ou trouvés morts, avec quasiment aucune réaction de la part du gouvernement.
Lewis Mudge, directeur de HRW, Afrique Centrale
Reporters Sans Frontières s’inquiète du verrouillage de l’espace médiatique. Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse basée en France, tout est fait pour maintenir les journalistes sous pression.
Le cas le plus emblématique est celui de Jean Bigirimana. Il a été aperçu pour la dernière fois aux mains d’un agent du renseignement burundais. Depuis, aucune enquête sérieuse n’a été menée. Ce qui est arrivé à Jean Bigirimana est un message glaçant envoyé à l’ensemble des journalistes qui savent à quoi ils sont exposés s’ils se mettent en travers du régime.
Arnaud Forger. Responsable RSF Afrique
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