Les membres du parti CNL interdits de fréquenter les bars à Bwambarangwe

Les membres du parti CNL interdits de fréquenter les bars à Bwambarangwe

L’autorité communale à Bwambarangwe en province de Kirundo (Nord du Burundi) ont dernièrement pris une mesure interdisant l’accès aux bars à des membres du parti CNL. L’autorité locale précise que c’est pour des raisons sécuritaires que la mesure a été mise en place. Les opposants la qualifient de « discriminatoire ». Ceux qui ont refusé de s’y conformer ont été arrêtés. (SOS Médias Burundi)

Selon des sources locales, tous les membres de la première formation politique d’opposition n’ont plus le droit de fréquenter des bars à Bwambarangwe que ce soit pendant la journée ou la nuit.
Des débits de boissons tenus par des militants du CNL ont également été fermés. Il y a quelques jours, des membres du CNL qui ont violé la mesure ont été interpellés et relâchés après payement d’amendes. » Les concernés venaient d’un enterrement. Ils ont voulus étancher leur soif dans un bar comme tout le monde. Le chef de zone de Bugorora, Fulgence Nizigiyimana, en compagnie d’Arthemon Bukeyeneza, mari de l’administrateur de la commune et un moniteur agricole membre du CNDD-FDD sont venus et ont ordonné qu’ils soient arrêtés. Ils ont été libérés moyennant payement d’une amende de dix mille francs burundais chacun « , rapporte un témoin.

Selon une habitante de la zone de Bugorora, des jeunes Imbonerakure surveillent les bars pour traquer les membres du CNL qui s’y trouveraient. Le témoignage de cette habitante est confirmé par un opposant dont un bar en plus d’être surveillé a été fermé. »Les responsables du CNDD-FDD sur la colline m’ont intimé l’ordre de fermer mon bar jusqu’à nouvel ordre. Ils ont saisi tout ce qui se trouvait à l’intérieur sans mon accord et sans aucune explication. J’avais investi un million de francs burundais dans mon bar. C’était mon unique gagne-pain. C’est une injustice sans nom.
On est persécuté par nos concitoyens et la police ne fait rien pour nous protéger alors qu’elle est censée protéger tout le monde », regrette un militant du CNL de la localité de Budahunga dont un bistrot a été fermé par force.

Febronie Niyingabiye, administrateur de Bwambarangwe indique que la mesure a été prise pour des raisons de sécurité et qu’elle s’applique à tous les habitants de la commune sans distinction d’appartenance politique.

Previous Des patients atteints des maladies chroniques dans la détresse à l'hôpital de Mukenke
Next REVUE du Net – « Non, Mesdames, je ne participerai pas à votre petite fête » via YAGA-Burundi.com