Mahama (Rwanda) : Le HCR exige une enquête après la mort de deux réfugiés burundais

Mahama (Rwanda) : Le HCR exige une enquête après la mort de deux réfugiés burundais

Ils ont été tués hier. L’incident a eu lieu dans la petite matinée de ce samedi 04 Juin sur la rivière Akagera à la frontière rwando-tanzanienne, à quelques mètres du camp de réfugiés burundais de Mahama. La police affirme avoir tué deux trafiquants de drogue, reconnus plus tard comme des réfugiés burundais. Le HCR demande l’ouverture d’une enquête sérieuse. (SOS Médias Burundi)

La police rwandaise affirme avoir intercepté “un groupe de trafiquants de drogue et des médicaments non autorisés” sur la rivière Akagera qui sépare le Rwanda et la Tanzanie, tout près du camp de réfugiés burundais.

Selon un communiqué rendu public par la police, les éléments de ce corps faisaient une patrouille dans le secteur de Mahama, district de Kirehe quand ils ont aperçu ce groupe d’hommes qui font “le commerce clandestin des produits prohibés”.

La police ajoute que ses éléments ont tiré sur ces “trafiquants de drogue”. “Deux d’entre eux ont été tués sur place”, dit le communiqué.

Ils ont été identifiés plus tard comme des réfugiés burundais du camp de Mahama, situé à environs 500m de la rivière Akagera, le lieu du drame.

Après cet incident, la peur a gagné les coeurs des Burundais réfugiés dans le camp de Mahama.

Les Burundais de ce camp et leurs responsables déplorent ce qui s’est passé. Ils demandent que leur sécurité soit bien assurée.

Le HCR exige des enquêtes

Le HCR affirme avoir été informé de “la mort de deux réfugiés burundais qui ont été abattus par les autorités frontalières alors qu’ils tentaient de traverser la frontière avec la Tanzanie près du camp de Mahama”.

Cette agence Onusienne souligne que “les informations préliminaires partagées par les autorités indiquent que les deux réfugiés ont été tués alors qu’ils tentaient de faire entrer de la drogue dans le pays”.

Dans un bref communiqué de presse, le HCR se dit attristé par “cette fusillade” et “exhorte les autorités à enquêter sur les circonstances de cet incident tragique”.

Pour le moment, le HCR fait savoir qu’il travaille en étroite collaboration avec les directeurs du camp et les chefs de communauté pour garder le calme et fournir le soutien psychosocial nécessaire en attendant les résultats de l’enquête.

Le camp de Mahama qui abrite plus de 60.000 réfugiés burundais est le camp qui affichait jusque-là moins d’incidents par rapport aux autres camps des Burundais éparpillés dans la sous-région depuis son installation en 2015 selon le HCR.

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