Mugamba: des élèves en vacances visés par des arrestations
Au moins huit jeunes élèves en vacances ont été arrêtés en commune de Mugamba ( province de Bururi, au sud du Burundi). Les parents s’inquiètent du sort leur réservé. (SOS Médias Burundi)
Depuis une semaine, des militaires et policiers postés à Mugamba procèdent a des arrestations d’élèves en vacances. Ils sont originaires de la même colline et zone de Kivumu.
« Ce lundi, Nungurubumwe, fils de Ganza a été arrêté par la police. Il était à son domicile lors de l’interpellation. Nous ignorons jusqu’à présent le motif de son arrestation et le lieu de sa détention », disent des voisins.
Le week-end dernier, trois autres jeunes gens d’une même famille avaient été appréhendés et conduits dans un endroit jusqu’ici tenu secret.
Ces interpellations interviennent après d’autres arrestations de jeunes élèves qui ont été menées par des policiers et militaires la semaine dernière. Parmi les jeunes gens appréhendés se trouve un fils de l’administrateur communal de Mugamba, Venuste Ntahombaye.
Des parents et habitants de Kivumu disent craindre pour la sécurité des jeunes interpellés. Ils ajoutent aussi que « tout le monde à Kivumu a peur pour sa vie ».
« Nous assistons à des arrestations arbitraires de nos enfants et nous ne sommes pas capables de les sauver », disent certains parents de la Colline de Kivumu.
Depuis vendredi dernier, des policiers de la brigade anti émeutes, une unité qui a brillé par la répression depuis sa création le 7 septembre 2015 et des agents sous les ordres du responsable de la police dans la région sud ont pris position au chef-lieu de la zone de Kivumu.
Selon des sources locales, ce sont eux qui se chargent des arrestations d’élèves.
Les proches des jeunes arrêtés exigent leur libération. Ces interpellations interviennent après que des hommes armés aient attaqué des localités frontalières avec Mugamba dans les provinces de Bujumbura ( ouest) et Rumonge (sud-ouest). Selon notre bilan, au moins treize civils, un militaire et cinq « assaillants » ont été tués dans les deux provinces depuis dimanche 23 août 2020.
