Nakivale : les réfugiés dénoncent les frais d’obtention de certificats de naissance

Nakivale : les réfugiés dénoncent les frais d’obtention de certificats de naissance

Une somme de 25.000 shillings ougandais est demandée à chaque mère qui accouche au camp de Nakivale pour avoir un certificat de naissance. Des réfugiés burundais installés dans ce camp qui héberge au moins des ressortissants de cinq pays qualifient ces frais de « corruption ». (SOS Médias Burundi)

Selon plusieurs réfugiés burundais au camp de Nakivale, la problématique de délivrance de certificats de naissance a commencé avec cette année.

“Depuis janvier, une mère qui accouche doit payer 25.000 shillings ougandais pour avoir un certificat de naissance. Ce montant est exorbitant pour des démunis que nous sommes. C’est même plus que ce que nous recevons comme ration alimentaire par mois. Et ce, alors que le certificat de naissance devrait être gratuit et octroyé à chaque naissance endéans une semaine. Il y a même des enfants qui vont fêter leur premier anniversaire sans avoir encore ce document administratif”, regrettent des Burundais qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

Le HCR ne reconnait pas ces enfants

“Quand un enfant détient un certificat de naissance, il est directement ajouté sur la fiche de la composition familiale. Il bénéficie de la gratuité des soins de santé et il reçoit un approvisionnement alimentaire comme un adulte. Dans le cas contraire, il n’a droit à quoi que ce soit, il est en quelque sorte privé de tous ses droits ”, disent des parents.

Et d’ajouter, “Ici dans le camp, plus la taille de la famille augmente, plus la quantité de la ration alimentaire augmente aussi. Mais pour le moment ce n’est pas le cas. Nous éprouvons aussi une grande difficulté pour faire soigner ces enfants car ils ne sont pas sur la fiche familiale”.

Normalement, les certificats de naissance sont délivrés au niveau des districts pour les nationaux. Au camp de réfugiés de Nakivale, le bureau du premier ministre en charge des réfugiés a disponibilisé des agents au centre de santé III de Nyarugugu (Nyarugugu Health Center III) pour délivrer ce document.

Les réfugiés burundais demandent au HCR et au bureau du premier ministre de s’assurer à ce que l’on n’exige pas de frais pour leurs droits élémentaires.

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