Gitega : l’ancien responsable adjoint des Imbonerakure rejugé

Aimé Irambona a été condamné de nouveau au terme d’un procès hier. Il a été condamné à 21 ans de prison ferme. Le militant du parti au pouvoir, en même temps ancien responsable de l’urbanisme et de l’habitat pour la région Centre-Est a comparu en compagnie de cinq autres coaccusés. Trois d’entre eux ont écopé d’une peine de prison à vie au moment où deux autres devraient purger des peines ne dépassant pas une année d’emprisonnement. (SOS Médias Burundi)

Devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Gitega (Centre du Burundi), le substitut du procureur général près la cour a déploré les manquements dans un jugement rendu par le tribunal de province le 28 décembre dernier.

Un représentant du ministère public a déploré « des peines parachutées, sans motivations ni fondées sur aucune base légale, la disqualification des infractions sans fournir des circonstances atténuantes, la non considération des éléments intentionnels ».
Il a parlé de « procès de la honte et non équitable « . Les six prévenus ont été accusés d’homicide volontaire et de crime prémédité.

Quatre individus ont été reconnus coupables des coups et blessures ayant entraîné la mort d’un homme. Ce dernier est Ézechiel Ndayisenga, tué le 26 décembre après avoir été attrapé en flagrant délit avec un carton de carreaux appartenant à M. Irambona.

Un seul a plaidé non coupable. Le cinquième individu, un policier qui assurait la garde de l’ancien responsable des Imbonerakure et fonctionnaire, a été jugé pour « manquement à la solidarité publique ».

Aimé Irambona lui, a été reconnu coupable d’avoir facilité la situation qui a permis la réalisation du crime et la falsification des preuves.
Il a réfuté toutes les accusations.

M.Irambona avait été appréhendé à bord de son véhicule avec un cadavre emballé dans une pagne ainsi que deux grosses pierres. Le substitut du procureur à Gitega a expliqué aux juges qu’il allait se débarrasser du corps en le jetant dans la rivière Ruvyironza.

Trois individus dont un beau-frère d’Aimé Irambona ont été condamnés à la prison à vie.

L’ancien responsable des Imbonerakure purgera 21 ans de prison ferme au moment où son ancien garde de corps va passer une année en prison. Un sixième prévenu qui a plaidé coupable a écopé de six mois d’emprisonnement.

Les personnes condamnées à perpétuité ainsi que M. Irambona devront verser un dédommagement moral et matériel à la famille de la victime de plus de cinq millions deux cents quatre-vingt mille francs burundais.

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Photo : des habitants de Gitega venus assister au procès de l’ancien responsable adjoint des Imbonerakure à Gitega et ses coaccusés, le 6 janvier 2021