Nyarugusu (Tanzanie) : onze réfugiés en détention
Il s’agit de huit femmes et trois hommes. Ils sont détenus dans les cachots de la police en charge de sécuriser le camp depuis ce vendredi. La police leur reproche d’être sortis du camp sans autorisation. D’autres réfugiés burundais parlent d’une « détention arbitraire qui s’inscrit dans une logique de les contraindre au rapatriement forcé ». (SOS Médias Burundi)
La police tanzanienne les a interpellés alors qu’ils revenaient du centre de négoce de Makele situé à quelques kilomètres du camp de Nyarugusu, selon nos sources. « Ils sont détenus dans la zone 7. Parmi les femmes interpelées, il y en a qui sont allaitantes. Nous avons dû négocier pendant plusieurs heures pour que la police permette que les enfants revoient leurs mère pour être allaités ce samedi. C’est inhumain ce que la police tanzanienne fait contre nous », regrettent des réfugiés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.
Des réfugiés dénoncent une violation du droit à la circulation. « Depuis octobre dernier, l’administration du camp de Nyarugusu a formellement interdit toute sortie. Mais c’est une façon de durcir notre vie de réfugié pour nous contraindre d’accepter d’être rapatriés. Nous sortons pour quelques activités afin de gagner un peu d’argent et compléter la ration insuffisante que nous donne le HCR », dénoncent-ils avant de signaler qu’ils ne comptent pas désarmer.
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Photo : vue du camp de Nyarugusu
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