Cibitoke : surpopulation dans les cachots du commissariat

Cibitoke : surpopulation dans les cachots du commissariat

Ils sont 156 individus à être détenus au commissariat provincial à Cibitoke (Nord-ouest du Burundi). C’est cinq fois plus la capacité d’accueil des cellules du commissariat. Les concernés craignent une contagion du Covid-19 et dénoncent des conditions « inhumaines » de détention. (SOS Médias Burundi)

Selon nos sources, les détenus sont entassés dans de petites chambres. « À l’intérieur, ils se bousculent comme des fourmis. Pas de distanciation sociale. Ce qui est actuellement inquiétant, il y a certains parmi eux qui ont une grippe. Ils ont peur d’avoir été exposés au Covid-19 », s’inquiètent des proches des détenus.

Les intéressés regrettent avoir depuis des mois alerté sur des conditions « inhumaines » dans lesquelles ils sont détenus, en vain.
Ils affirment que certains d’entre eux sont affaiblis, et qu’ils ne résisteraient pas si la pandémie venait à se déclarer.

Ces derniers temps, des défenseurs de droits humains locaux ont aussi dénoncé des conditions de détention « insupportables ». « Quelques détenus viennent d’y passer plus de 5 mois au moment où le code pénal en vigueur au Burundi envisage un délai ne dépassant pas 14 jours dans un cachot », regrettent-ils.

Le parquet indique avoir entamé une campagne de traitement rapide de dossiers pour que la majorité de détenus soit transférée dans des prisons. Des détenus demandent aux autorités d’effectuer des tests gratuits, la seule chose qui peut les rassurer, insistent-ils.

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Photo : province Cibitoke © Google Maps

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