Tanzanie : un groupe d’hommes armés surpris au camp de Nyarugusu

Tanzanie : un groupe d’hommes armés surpris au camp de Nyarugusu

Au nombre de sept, ils ont été surpris en possession de deux fusils AK47. Ils ont été arrêtés dans un ménage situé dans la zone 11du camp. Selon nos sources, ils ont avoué à la police avoir l’intention de perturber la sécurité dans ce camp qui héberge des Burundais et Congolais. (SOS Médias Burundi)

L’opération d’arrêter ces hommes armés n’a pas été facile, selon des témoins. Ils ont d’abord été aperçus lundi dans la journée par des civils qui gardent le camp de Nyarugusu. Ces derniers ont alerté la police qui est intervenue plus tard. “C’est vers 19 heures que l’opération a eu lieu. Tous les sept sont de jeunes gens. Ils étaient cachés dans une maison dans la zone 11. Ils ont voulu résister, mais la police les a tout de suite neutralisés », racontent des témoins oculaires ayant participé par ailleurs à leur interpellation.

D’après nos sources, les sept individus ont été appréhendés dans la partie congolaise, juste à la frontière avec celle occupée par les Burundais.

Même si leur identité n’est pas encore communiquée, des réfugiés affirment avoir reconnu leur accent. « Ils s’expriment très difficilement en Swahili avec un accent congolais. Ils n’ont sorti aucun mot en Kirundi (langue nationale du Burundi). Certains ont refusé de parler de peur d’être démasqués. En tout cas, ils doivent être Congolais ou Burundais. Ils ne peuvent en aucun cas être Tanzaniens », rassurent des réfugiés qui les ont suivis jusqu’à un poste de police où ils sont incarcérés.

Mission dévoilée

« Ces gens ont affirmé qu’ils avaient pour mission de perturber la sécurité dans la partie burundaise. Ils ont aussi dit qu’ils font partie d’un groupe formé pour cette fin. Ils ont également confirmé qu’ils allaient recevoir d’autres fusils », a confié à SOS Médias Burundi une source proche de l’affaire ayant suivi l’interrogatoire au poste de police.

Selon la même source, les concernés ont refusé de donner l’identité de la personne ou des personnes qui leur ont confié la mission.

La police tanzanienne parle de « fauteurs de trouble » qui doivent être traduits devant la justice. L’administration du camp rassure. « La sécurité du camp sera renforcée », tranquillise-t-elle.

La semaine dernière, des réfugiés burundais ont rapporté à SOS Médias Burundi détenir des informations selon lesquelles le camp de Nyarugusu allait être attaqué.

La Tanzanie abrite jusqu’à ce jour plus de 147000 réfugiés burundais. Ils sont installés dans trois camps à savoir Nduta, Mtendeli et Nyarugusu.
Ce dernier était jusqu’à présent considéré comme le plus sécurisé.

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Image d’illustration : un homme tient un AK47 à Gitega, la capitale politique du Burundi

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