Obsèques du président Magufuli : le Burundi souhaite la continuité de relations diplomatiques

Obsèques du président Magufuli : le Burundi souhaite la continuité de relations diplomatiques

Ce lundi, la Tanzanie a entamé les obsèques de son ancien président John Pombe Magufuli décédé le 17 mars, d’après un communiqué du gouvernement tanzanien. Son corps devra passer dans plusieurs régions pour donner l’occasion au peuple de lui rendre un dernier hommage. Le Burundi a envoyé son vice président. Proser Bazombanza a souhaité que les relations diplomatiques existantes entre les deux voisins de l’Afrique de l’est puissent être pérennisées. (SOS Médias Burundi)

Une messe de requiem en sa mémoire a été dite à la paroisse Saint Pierre dans la capitale économique Dar-es- Salaam.
C’est l’habituel lieu de culte de feu Magufuli. Les hommages nationaux ont eu lieu à Dodoma, la capitale politique.
Là, plusieurs chefs d’États et des gouvernements amis de la Tanzanie s’y sont rendus.

Des discours élogieux ont été prononcés. Pour le compte du Burundi, Prosper Bazombanza, vice président de la République qui a représenté le pays a glorifié un « visionnaire intègre ». “Nous sommes dans une douleur extrême. Nous partageons cette souffrance (avec les Tanzaniens). Au Burundi, les drapeaux sont en berne. Nous venons de perdre un homme de valeur, visionnaire et intègre, très engagé dans la lutte contre la corruption”, a-t-il souligné.

Et d’insister sur les relations diplomatiques, « Nous demandons à son successeur d’emboîter le pas à cet illustre disparu. Le Burundi et la Tanzanie ont été toujours caractérisés par de bonnes relations tissées depuis très longtemps jusqu’à ce jour, nous souhaitons qu’elles puissent se renforcer et chaque fois aller de l’avant”, a recommandé M. Bazombanza.

La Tanzanie a dirigé et hébergé les négociations entre les Burundais qui ont abouti aux Accords d’Arusha, lesquels accords ont mis fin à une décennie de guerre civile au Burundi (1993-2003).

En 2015, c’est un ancien président de ce voisin du Burundi qui a aussi été choisi comme médiateur dans la nouvelle crise burundaise née d’un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza. Son territoire servait également de siège du dialogue qui n’a jamais abouti. En même temps, lors de différentes crises de 1972, 1993 et 2015, la Tanzanie a accueilli plusieurs milliers de réfugiés burundais. Actuellement, elle héberge plus de 146.000 Burundais installés dans trois camps.

Les obsèques de feu Magufuli vont prendre une semaine.
Son corps va passer dans les régions de Dar-es-Salaam, Dodoma, Mwanza, Zanzibar avant d’être inhumé dans le district de Chato à Geita, sa région natale le vendredi 26 mars.

Les organisations continentales ont promis de soutenir la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan. L’opposition quant à elle dit attendre de la toute première femme devenue présidente en Tanzanie et en Afrique de l’est de « mettre fin aux violations des droits de l’homme, des libertés publiques, à la dérive autoritaire, à l’intolérance contre toute voix discordante » et d’engager un combat farouche contre la pandémie de Covid-19.

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Photo : la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan devant le cercueil de son prédécesseur Magufuli / Al Jazeera

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