Makamba : des responsables d’écoles violent des élèves, la hiérarchie étouffe l’affaire

Makamba : des responsables d’écoles violent des élèves, la hiérarchie étouffe l’affaire

Des informations faisant état de viols d’élèves commis par des directeurs d’établissements scolaires ont été rapportés ces derniers mois dans les communes de Nyanza-Lac et de Kayogoro (province de Makamba, sud Burundi). Les parents des victimes espéraient que les auteurs soient punis par la loi sauf que ces derniers semblent être protégés par la hiérarchie. (SOS Médias Burundi)

Les cas les plus récents qui ont été suscité de vives réactions sont ceux du lycée communal de Bigina en commune Kayogoro et du lycée communal de Nyanza-Lac. Pour le lycée communal de Bigina, le directeur a été accusé de viols sur des jeunes élèves. Il exige à certaines de recourir au planning familial pour éviter de concevoir. À celles qui tombent enceintes, il les aide à avorter. « Les filles qui lui refusent les faveurs sexuelles sont quant à elles recalées », indiquent des témoins.

Des révélations qui ont été portées à la connaissance de la hiérarchie. Les parents des victimes croyaient que le directeur allait être traduit en justice, en vain. Le directeur communal de l’enseignement chez qui l’affaire a été portée n’a exigé du directeur que sa démission. « Une simple démission ne suffit pas au regard de la gravité de ses crimes », estiment des parents qui demandent que justice soit faite.

L’autre récente affaire de viol d’élèves est celle du préfet des études au lycée communal de Nyanza-lac. Ce dernier est également accusé de viols sur des jeunes filles de son établissement.

Là aussi les parents se disent choqués de n’avoir vu que sa lettre de démission. Ils estiment que d’autres sanctions auraient dû suivre. Pour ces parents, pas de doute, l’auteur des viols jouit de son influence au sein du parti au pouvoir, le CNDD-FDD pour étouffer l’affaire. « Il bénéficie de la protection du parti. Autrement comment est-ce qu’un éducateur, encore plus un responsable d’établissement peut violer nos enfants et être seulement démis de ses fonctions? » s’interrogent des parents en colère. Ils demandent à la justice de se saisir de l’affaire.

Dans cette même commune, un enseignant au lycée communal Shalom qui avait été arrêté en mars dernier a été relâché. Il était accusé de tentative de viol d’une élève.

________________

Image d’illustration : une victime de viol / droits réservés

Previous Photo de la semaine-Bujumbura : pénurie des boissons de la Brarudi
Next Attaque de Muramvya : douze morts et cinq blessés