GOMA (RDC) : difficile gestion de près de 416.000 déplacés suite à l’éruption de Nyiragongo

GOMA (RDC) : difficile gestion de près de 416.000 déplacés suite à l’éruption de Nyiragongo

Depuis l’éruption du volcan de Nyiragongo il y a deux semaines , au moins 416.000 personnes ont dû déménager. Là où elles ont été réparties, elles mènent une vie difficile. L’assistance tarde à commencer. Des organisations humanitaires quant à elles indiquent qu’elles en sont encore à la phase d’identification. (SOS Médias Burundi)

Les déplacés ont été répartis dans plus de 10 zones à l’intérieur du pays en l’occurrence Bukavu Ville, Idjwi, Kalehe (Minova), Kabare, Masisi (Sake), Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Goma, et Butembo.
D’autres ont fuit en dehors des frontières au Rwanda voisin.

Dans les sites de Rutshuru et Sake, des déplacés disent mener une vie difficile. « Nous manquons presque de tout ici : pas d’eau potable ni nourriture encore moins de médicaments », ont confié des déplacés à SOS Médias Burundi.

La société civile à Goma rapporte également que plusieurs enfants n’étudient plus suite à la fermeture de certaines écoles dans les zones touchées. En plus, d’autres déplacés peinent à trouver où loger. « Plus de 600 personnes occupaient les locaux des écoles de Minova et dont les cours ont repris depuis ce lundi 31 mai 2021. Elles ont donc été obligées de quitter l’endroit et manquent où loger », disent de leaders de la société civile locale à Goma.

Assistance humanitaire

Le PAM (Programme alimentaire mondial) et son partenaire World Vision International avaient prévu une aide en vivres pour une ration de 10 jours à partir de ce lundi 31 mai à Minova avec au-moins 40.000 bénéficiaires dans toute la zone de santé de Kirotshe.

Des déplacés de Rutshuru


L’assistance sera composée de farine de maïs, huile, légumineuse, et sel selon des sources humanitaires. À Rutshuru, seuls 1.000 ménages ont été identifiés pour être assistés.

Des enfants séparés

Le bureau de l’UNICEF à Goma indique avoir enregistré 25 enfants non-accompagnés autour de Minova, et avoir pris contact avec d’autres intervenants dans le domaine de la protection de l’enfant pour une meilleure coordination des interventions liées au regroupement familial.

Jusqu’à présent des habitants de dix quartiers de Goma vivant dans une zone à haut risque n’ont pas encore été autorisés de retourner dans leur ménage, après une évacuation décidée par le gouverneur de province.

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Photo : des déplacés de Sake

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