Covid-19 : les premières personnes vaccinées au Burundi mais les autorités fustigent le vaccin et ne lancent pas la campagne
C’est au centre du programme national chargé des vaccinations que les premiers habitants de la ville commerciale Bujumbura ont reçu les vaccins.
Aucune autorité n’était présente pour lancer la campagne. Il n’est pas clair si cela est lié aux propos du premier ministre Alain Guillaume Bunyoni mais ce dernier a déclaré ce dimanche que le gouvernement ne favorisera jamais le vaccin au détriment des mesures déjà prises dans le cadre de lutte contre la pandémie de Covid-19. (SOS Médias Burundi)
Jusqu’à 14h 30 minutes, 14 personnes avaient reçu le vaccin, selon des sources médicales.
« […],franchement je trouve que celui qui ne se fait pas vacciner est un peu égoïste. Celui qui ne veut pas se faire vacciner, qu’il pense au moins aux autres personnes parce qu’il est porteur et il pourrait le donner à quelqu’un d’autre. S’il le porte à sa famille : à sa mère, à sa grand-mère, à ses enfants et qu’ils arrivent à mourir. Faisons-nous vacciner enfin », a conseillé Degrez Marie Cécile, une ressortissante belge résidant au Burundi après avoir reçu la première dose.
« Je ne crains rien, chacun devrait penser à se faire vacciner pour son propre bien. Le vaccin arrive au point nommé », a dit aux rares reporters présents un autre habitant de Bujumbura.
![](https://www.sosmediasburundi.org/wp-content/uploads/2021/10/Une-belge-apres-avoir-recu-la-premiere-dose-a-Buja.jpg)
Aucune autorité n’était présente pour lancer la campagne. Il n’est pas clair si cela est lié aux propos du premier ministre Alain Guillaume Bunyoni. Mais ce dernier a fustigé les vaccins ce dimanche. « Les gens vaccinés sont tombés malades, même décédés », a-t-il déclaré ce dimanche depuis la commune de Mpinga Kayove, dans sa province d’origine de Rutana (sud-est du Burundi).
Il a affirmé que le gouvernement ne favorisera jamais les vaccins comme une stratégie de lutte contre la pandémie. « Nous ne pouvons pas privilégier une technologie que nous ne comprenons pas et dont les conséquences ne sont pas non plus maîtrisées par les spécialistes qui l’ont créée au détriment du programme gouvernemental qui nous est très utile »,a-t-il indiqué dans une cérémonie de remise d’une assistance à 300 familles de vulnérables.
Et de conclure, « Les spécialistes qui ont mis en place le vaccin n’ont pas eu le temps suffisant d’analyser ses conséquences. Certains le disent en coulisses et d’autres craignent de le dire à leurs citoyens. Mais vous avez droit à la vérité ».
![](https://www.sosmediasburundi.org/wp-content/uploads/2021/10/Un-jeune-homme-signe-un-formulaire.jpg)
Il s’agit d’une position du gouvernement burundais, selon le tout puissant premier ministre. Les vaccins injectés au Burundi pour le moment ont été octroyés par la Chine. Il s’agit des vaccins synopharm reçus jeudi dernier. Cinq cents mille doses ont été réceptionnées.
À la fin de ce mois, la banque mondiale devrait donner à la petite nation de l’Afrique de l’est 152 mille autres vaccins avant de lui faire un total de 2 millions quatre cents mille doses.
Le Burundi était jusqu’à présent l’un des derniers pays qui restent sceptiques aux vaccins contre le Covid-19. Seules l’Érythrée et la Corée du Nord ne l’ont pas encore accepté.
______________
Photo : des agents de santé dans une salle du programme national de vaccination
About author
You might also like
Bururi : plus de 90 cas de Covid-19 détectés dans des écoles à régime d’internat
Selon une source médicale, 44 élèves du lycée de Rutovu ont été dépistés positifs au Covid-19 jusqu’à ce mercredi. Cinq cas à l’école fondamentale de Rutovu. Au lycée de Rubanga
Covid-19 : les cas positifs en diminution, le Burundi compte rouvrir la frontière maritime de Rumonge
Le comité national de riposte au Covid-19 s’est réuni ce mercredi. À l’issue de la réunion, la ministre de la Santé et vice-présidente dudit comité a annoncé que le Burundi
Covid-19 : des employés de l’ONU à Bujumbura atteints
Au moins quatre cas de Coronavirus ont été confirmés parmi le personnel des Nations-Unies travaillant à Bujumbura. Des cas qui ne sont pas inscrits dans le bilan officiel des autorités