Rutana : l’union extra conjugale fait des victimes
Une femme est en détention et une autre a été obligée de quitter la province de Rutana (sud-est du Burundi). Ce sont des concubines de deux responsables du parti présidentiel dans la province. Début octobre dernier, le ministre burundais en charge des affaires intérieures a décidé la suspension de tous les administratifs en situation d’union illégale et ou de concubinage. La mesure divise à Rutana. (SOS Médias Burundi)
Une des deux femmes est détenue au cachot du commissariat provincial de la police, une autre serait cachée par son amant en province voisine de Ruyigi, selon des sources locales. « La femme en détention vivait illégalement avec Sylvain Nzikoruriho, secrétaire provincial du CNDD-FDD. Ce dernier a tout concocté pour qu’elle soit arrêtée et mise en détention. Son dossier est en fait vide mais les collaborateurs de Nzikoruriho font tout pour la garder au cachot », disent des habitants.
La jeune femme originaire de Kabingo entretient une relation amoureuse avec le responsable du parti présidentiel à Rutana depuis qu’elle était à l’école secondaire, selon des sources locales. Elle a été interpellée par les autorités communales de Giharo il y a plus de deux semaines.
Des sources proches du dossier affirment que c’est M. Nzikoruriho qui les a influencées.
Une autre jeune femme, concubine d’Alexis Baraguma, représentant du CNDD-FDD en zone de Giharo vit en cavale depuis bientôt un mois. La divorcée vivait avec ce membre du conseil communal de Giharo qui l’a aidée à aller s’installer dans une des communes les plus proches en province frontalière de Ruyigi (est), selon des habitants.
En commune de Giharo, il y a deux blocs : celui qui soutient la décision du ministre Gervais Ndirakobuca et l’autre qui ne veut pas entendre parler de la mesure. « Le premier bloc est piloté par Gilbert Nyandwi, ex administrateur de Giharo au moment où le second est guidé par Sylvain Nzikoruriho », disent des militants du CNDD-FDD qui ont témoigné sous couvert d’anonymat.
Des proches des deux jeunes femmes exigent qu’elles soient protégées et que celle en détention au commissariat provincial de la police soit relâchée.
Depuis l’annonce de la mesure du ministre Ndirakobuca de suspendre dans leur fonction, tous les administratifs en situation d’union illégale et ou de concubinage, seule la commune de Rumonge (sud-ouest) a officiellement sorti un communiqué où elle exige une enquête des administratifs en cette situation.
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