Rwanda-RDC : tous les officiers rwandais affectés dans des mécanismes régionaux rappelés

Rwanda-RDC : tous les officiers rwandais affectés dans des mécanismes régionaux rappelés

Le Rwanda a rappelé mardi tous ses officiers déployés dans différents mécanismes régionaux, présents sur le sol congolais.C’est suite à une décision de Kinshasa de renvoyer les officiers rwandais affectés à l’état-major de la force de l’EAC basé à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu (Est de la RDC). Kigali et Kinshasa s’accusent mutuellement de sabotage. (SOS Médias Burundi)

Par la voix du porte-parole de son armée, Kinshasa a décidé de renvoyer de son territoire, les officiers militaires rwandais déployés dans la force régionale de l’EAC au sein de l’état-major, les seuls militaires rwandais inclus dans cette force.

« Pour des raisons sécuritaires de notre pays, on a demandé que les officiers rwandais affectés à Goma dans l’état-major soient rapatriés », a annoncé le général Sylvain Ekenge.

Après l’annonce de la mesure, Kigali a réagi en décidant le retrait de tous ses officiers déployés dans tous les mécanismes régionaux basés en RDC.

Le week-end dernier, Kinshasa avait accusé, sans toutefois fournir de preuves, que des éléments de la force spéciale rwandaise sont rentrés sur le sol congolais pour « massacrer des Tutsis congolais afin d’attribuer le carnage à l’armée congolaise pour justifier la présence des militaires rwandais sur le sol congolais ».

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Les relations entre les deux voisins de la région des Grands-Lacs d’Afrique ne cessent de se détériorer. Kinshasa accuse Kigali de soutenir militairement le M23. Le groupe armé constitué généralement de Tutsis congolais a repris les armes fin 2021, reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants. Après une brève trêve, le M23 a repris les combats justifiant vouloir protéger la minorité Tutsi contre « un génocide planifié par Kinshasa ». Jeudi dernier, le groupe a conquis la cité de Kitshanga située à quelques 80 kilomètres au nord-ouest de Goma après trois jours d’intenses combats.

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Lors d’un conseil de ministres en fin de semaine, le président Tshisekedi a assuré que toutes les mesures nécessaires pour « barrer la route au Rwanda et au groupe terroriste M23 sont déjà prises ».

Des observateurs et des défenseurs de droits humains craignent que la situation n’explose au moment où des alertes sur une catastrophe humanitaire ne cessent d’être lancées. Plus de 60 mille civils ont fui leur ménage suite aux hostilités dans le seul territoire de Masisi, selon les autorités locales.

La société civile du Nord-Kivu reproche à la force régionale de jouer un double jeu, en faveur du M23.

Le Rwanda qui balaie d’un revers de la main les accusations de son voisin de l’ouest, ne cesse de son coté d’accuser le Congo de « collaborer avec les génocidaires rwandais FDLR » en leur fournissant des uniformes, armes et munitions dans le but de « déstabiliser son territoire ». Le Pape François qui a entamé une visite de quatre jours dans le vaste pays de l’Afrique centrale ce mardi, ne va pas se rendre à Goma comme initialement prévu. Mais il va recevoir les représentants des victimes des violences et atrocités commises dans l’Est de la RDC.

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