Rwanda-RDC : l’armée rwandaise annonce avoir repoussé une agression de militaires congolais
L’incident s’est déroulé ce mercredi vers 4h 30 dans la matinée, selon un communiqué de l’armée rwandaise. Il a eu lieu entre le district de Rusizi dans la province de l’ouest du Rwanda et la province du Sud-Kivu à l’est du Congo. (SOS Médias Burundi)
Dans son communiqué, l’armée rwandaise affirme que les « agresseurs » étaient évalués à environ une section (12 à 14 soldats).
« Ils se sont introduits dans la zone tampon sur la frontière Rusizi-Bukavu (chef-lieu du Sud-Kivu) », peut-on lire dans le document.
« Ces soldats ont ouvert le feu sur notre poste-frontière. Nos forces de sécurité ont riposté et les soldats des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) se sont retirés”, ajoute le communiqué.
L’armée rwandaise déclare qu’il n’y a pas eu de victimes du côté rwandais, parlant de « situation calme ».
Elle fait savoir qu’elle a saisi les mécanismes de vérification conjoint élargi et de vérification ad hoc pour « enquêter sur cet acte de provocation”.
En novembre et juin 2022, deux militaires congolais ont été tués par les forces rwandaises. Les deux incidents se sont passés au poste- frontière connu comme « Petite barrière». C’est entre le district de Rubavu (ouest du Rwanda) et la ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu) à l’est de la RDC. Et récemment l’armée rwandaise a tiré sur un avion de chasse congolais qui avait violé l’espace aérien rwandais, selon les autorités rwandaises. Le gouvernement congolais a nié ces allégations.
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Les relations entre les deux pays de la région des Grands-Lacs d’Afrique et membres du bloc économique de l’Afrique de l’est (EAC) ne cessent de se détériorer depuis la résurgence du M23. L’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants bénéficie du soutien du Rwanda, d’après le gouvernement congolais, ce que le Rwanda nie.
À plusieurs reprises, le Rwanda a affirmé que des avions de chasse congolais ont violé son espace aérien au moment où la RDC reproche entre autres à l’armée rwandaise d’avoir déployé des forces spéciales sur le sol congolais afin de renforcer le M23. Les deux pays s’accusent mutuellement de « sabotage et provocation ».
Les leaders de la sous-région qui ont multiplié des rencontres depuis mi juin dernier sous l’initiative du président burundais Évariste Ndayishimiye, en même temps président en exercice de l’EAC et de l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, facilitateur dans la crise congolaise, peinent toujours à « réconcilier les deux nations » et « trouver une solution à la crise » qui prévaut dans l’est du vaste pays de l’Afrique centrale.
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Photo d’archives : des militaires des FARDC en patrouille au Nord-Kivu
