Affaire-Bunyoni : la cour suprême a confirmé la détention préventive de l’ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni au second degré

Affaire-Bunyoni : la cour suprême a confirmé la détention préventive de l’ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni au second degré

La décision est tombée vendredi dernier, selon nos sources. La cour suprême a ainsi trouvé non fondée la demande de M.Bunyoni et son avocat qui avaient plaidé pour une libération provisoire la semaine dernière. (SOS Médias Burundi)

Dans sa décision, la cour suprême a également signifié à l’ancien premier ministre que son procès devrait être analysé dans le fond prochainement, sans préciser de date.

Le 16 octobre dernier, Alain Guillaume Bunyoni avait réitéré sa demande de libération provisoire lors d’une deuxième audience publique qui s’est déroulée à la prison centrale de Gitega. Au cours de cette séance, le représentant du ministère public a évoqué pour la première « la tentative d’assassinat contre le chef de l’État », sur la liste des crimes reprochés à M.Bunyoni.

Motivations rejetées

Devant la Cour suprême, le général Bunyoni appuyé par son avocat avait présenté les arguments qui l’ont poussé à interjeter appel.

L’ancien Premier ministre a déploré que la Cour suprême, au premier degré, a sousestimé et banalisé le contenu de son certificat médical.

« Les médicaments prescrits se sont avérés inefficaces et le diabète très avancé de type 2 continue à s’aggraver. Sa situation carcérale est incompatible avec son état de santé », a précisé la défense.

Elle s’inquiète également des mauvaises conditions carcérales.
« Il est isolé loin des autres détenus dans une cellule avec trois portes et chaque porte avec deux cadenas », a insisté la défense.

L’autre argument de la défense, le premier siège ne s’est pas prononcé concernant la caution de trois cents millions de francs burundais proposés par Alain Guillaume Bunyoni.

« Son patrimoine immobilier saisi constitue une garantie pour bénéficier d’une liberté provisoire. À cela s’ajoute le fait que le ministère public n’a pas fait appel concernant cette caution, ce qui constitue une opportunité pour sortir de la prison ».

La défense a également évoqué la violation du principe de présomption d’innocence.

« La décision prise par la Cour suprême au premier degré contient des préjugés telle que la préservation de l’ordre public ».

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Ce que le ministère public a rejeté, alléguant que le général Bunyoni peut changer de médecin traitant pouvant lui prescrire des médicaments pour équilibrer sa glycémie.

L’ancien Premier ministre ne peut pas bénéficier de liberté provisoire d’autant qu’il est accusé de graves infractions, entre autres de tentative d’assassinat contre le chef de l’État, ou encore atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Ces crimes sont passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle, selon le ministère public.

L’ancien rebelle Hutu risque jusqu’à 30 ans de prison si les crimes qui lui sont reprochés sont prouvés.

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Photo d’archives : Alain Guillaume Bunyoni

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