Diplomatie : la réouverture des frontières entre leBurundi et le Rwanda n’est pas pour bientôt
Cette annonce a été faite ce vendredi par Rosine Guilène Gatoni , porte-parole du président Évariste Ndayishimiye en marge de l’émission publique tenue dans la province de Karusi (centre-est du Burundi) par les porte-paroles des institutions étatiques. (SOS Médias Burundi)
La porte-parole du président Neva a insisté sur une demande exigée par les autorités burundaises, comme condition si ne qua non pour la réouverture des frontières entre les deux sœurs nations des Grands-Lacs d’Afrique: l’extradition des leaders rebelles du mouvement Red-Tabara.
« Le Rwanda a toujours promis de nous les remettre, mais il n’a pas tenu parole. Au moment où le Burundi s apprêtait à les acceuillir, les attaques terroristes ont continué « , a accusé Rosine Guilène Gatoni. Elle répondait à une question d’un journaliste local qui voulait savoir quand les autorités burundaises comptent rouvrir les frontières avec le Rwanda voisin.
Elle a rappelé que lors de la visite du président en exercice de la communauté Est-Africaine, le président du Soudan du Sud Salva Kiir à Bujumbura ( ville commerciale) « lui-même avait demandé au Rwanda de respecter les conventions entre pays et remettre les chefs-rebelles au Burundi ».
« Nous sommes pour la libre circulation des biens et des personnes, nous voulons aussi le bon voisinage, mais aussi longtemps que ces rebelles seront soutenus par le Rwanda, les frontières resteront fermées comme l’a déclaré le président de la République », a conclu la porte-parole du président Ndayishimiye.
Lors de cette émission publique, le secrétaire général du gouvernement a quant à lui expliqué que »si les frontières terrestres sont fermées, c’est pour mieux contrôler les entrées et sorties ».
Jérôme Niyonzima a également dit qu' »actuellement, il n’ y a vraiment pas de dialogue entre le Burundi et le Rwanda. Si demain ou après demain notre pays voisin décide d’honorer ses engagements et se débarrasser de ces terroristes, ce sera la réponse à cette problématique ».
Il a en outre souligné que les relations entre les États est un processus qui se renouvelle et insisté que la situation pourrait s’améliorer « si le Rwanda acceptait de respecter la promesse faite ».
Les autorités burundaises ont fermé les frontières avec le Rwanda en janvier dernier, reprochant au gouvernement rwandais et au président Paul Kagame personnellement d’entretenir des groupes terroristes de Burundais, surtout le groupe armé Red-Tabara basé dans le Sud-Kivu à l’est de la RDC.
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Le groupe rebelle a mené des attaques sanglantes dans l’ouest du Burundi depuis décembre dernier.
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Le Rwanda a toujours nié ces allégations disant « qu’il n’y a pas de vérité dans les propos du président Évariste Ndayishimiye ».
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Photo : au milieu, Rosine Guilène Gatoni, porte-parole du président Ndayishimiye avec les porte-paroles du gouvernement et de la cour suprême et les animateurs de l’émission publique des porte-paroles des institutions étatiques à Muramvya, le 13 juillet 2023
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