Nord-Kivu (RDC) : le taux de mortalité s’accroît dans le site de déplacés à Kanyabayonga
Douze déplacés sont morts en seulement deux semaines dans le camp de déplacés de Kanyabayonga. Ce dernier est installé à la frontière entre les territoires de Rutshuru et Lubero en province du Nord-Kivu à l’est de la RDC. Des représentants des déplacés demandent au gouvernement et aux organisations humanitaires d’intervenir. (SOS Médias Burundi)
L’alerte a été lancée après le décès d’un douzième déplacé. Des déplacés parlent d’une situation intenable dans le site de déplacés de Kanyabayonga.
« Ici, les déplacés tombent comme des mouches. En seulement deux semaines, douze sont morts. C’est presque une personne qui meurt chaque jour. C’est inimaginable. On a fui la guerre et on meurt ici », ont réagi des déplacés joint par SOS Médias Burundi.
D’après des responsables des déplacés, la famine est à l’origine de la perte en vies humaines.
« Après avoir fui les combats entre l’armée congolaise et le M23, les déplacés sont en manque presque de tout pour vivre. Pas de nourriture, pas d’eau potable, pas de service de santé pour les malades, bref, nous sommes laissés à nous-mêmes », alerte Richard Kalume, un représentant de déplacés.
Il demande au gouvernement congolais en particulier et aux organisations humanitaires en général d’intervenir.
Kanyabayonga est l’un des camps qui abritent des Congolais qui ont fui les combats entre l’armée congolaise et ses soutiens d’un côté et le M23 de l’autre. La majorité des déplacés sont originaires des zones de combats du territoire de Rutshuru, actuellement sous le contrôle du M23.
Les autorités du Nord-Kivu n’ont pas encore réagi.
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Photo : un homme se tient devant un nouveau camp de déplacés de guerre dans le Nord-Kivu, février 2024
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