Bujumbura : un détenu privé de soins sur le point de mourir
Léonidas Nyandwi (67 ans) est à l’agonie. Il n’a pas pu avoir la somme de 4 millions de francs burundais exigés par l’hôpital pour le soigner. Ce prisonnier détenu à la prison centrale de Bujumbura (capitale économique) dite Mpimba risque de mourir si rien n’est fait, selon ses proches. (SOS Médias Burundi)
Léonidas Nyandwi est en détention depuis 2017. Il est poursuivi pour « vol » dans une agence de la COOPEC (Coopérative d’épargne et de crédit) située en province de Gitega (centre du Burundi). Cette année -là , le concerné a été torturé par un responsable de la police dans la province, de l’époque. Un de ses testicules a été gravement atteint.
» Petit à petit, il a commence à avoir de problèmes pour uriner jusqu’à ce que la situation se dégrade », disent des témoins.
Léonidas Nyandwi était détenu à la prison centrale de Gitega, dans la capitale politique. Quatre ans après, il a été transféré à Bujumbura et a été reçu par l’hôpital Roi Khaled.
Là, la facture a été fixée à 4 millions de francs burundais. Or, la famille du prisonnier n’était pas prête à s’en acquitter. Ne pouvant pas le garder ni le soigner, l’hôpital lui a donné une sonde urinaire avant de retourner à la prison de Mpimba.
Des témoins confirment que l’état de santé de Léonidas Nyandwi se dégrade chaque jour.
« Il est admis dans un petit dispensaire de la prison. Quand on entre dans sa chambre, tu es accueilli par une odeur nauséabonde. C’est vraiment déplorable », disent-ils.
Des sources à la prison centrale de Mpimba tout comme des proches, estiment qu’il devrait soit bénéficier des soins médicaux, ou être relâché.
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Photo : le détenu Léonidas Nyandwi dont l’état de santé se dégrade chaque jour, DR
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