Meheba (Zambie) : hausse inquiétante des prix des vivres sur les marchés
Les réfugiés du camp de Meheba en Zambie s’alarment sur la hausse jugée exorbitante des prix sur les marchés du camp. La hausse concerne toutes les denrées alimentaires de base et est en partie due à la saison culturale qui s’annonce mal. (SOS Médias Burundi)
Au camp de Meheba en Zambie, les réfugiés affirment qu’il leur est difficile de supporter le coût de la vie qui devient de plus en plus chère ces derniers temps. Ils donnent pour exemple la hausse des prix sur le marché.
«Le prix d’1 kg de maïs est passé de 30 à 50 kwacha zambiens, un panier du riz et du haricot de 2,5 kg se vend désormais à 150 kwacha alors qu’il était à 90 kwacha il y a à peine trois mois, le prix de celui du petit poids est passé de 120 à 150 kwacha, celui d’arachides est passé de 80 à 120 kwacha zambiens, et enfin, le prix de la pomme de terre a presque doublé, passant de 45 à 80 kwacha par panier », témoignent des réfugiés. Un dollar américain équivaut à presque 26.63 kwacha zambiens.
Selon ces réfugiés, la raison de la hausse des prix est la mauvaise production agricole dans la région du nord-ouest de la Zambie, surtout dans le district de Kalumbila où est installé ledit camp.
« Et vu les changements climatiques et la sécheresse qui dure, l’espoir est minime pour une probable baisse des prix », désespèrent-ils.
« De nombreuses personnes ici mangent à peine une seule fois par jour, surtout les plus âgées ou encore les handicapées », ajoutent-ils.
Les réfugiés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi demandent au HCR de penser à l’assistance aux réfugiés surtout « en ces moments durs déclenchés par des catastrophes naturelles».
« Nous voulons surtout que le HCR et les agences humanitaires nous aident à avoir des semences et du fumier », insistent des réfugiés.
En Zambie, le gouvernement et les agences humanitaires encouragent plutôt ces vulnérables à se prendre en charge et éviter de compter sur l’assistance.
« Quand un réfugié est accueilli, il est aidé pendant 18 mois, à raison de 280 kwacha par mois et après , on lui montre un terrain où cultiver, ou alors il fait un petit commerce pour voler de ses propres ailes», apprend-on d’une source administrative au camp de Meheba.
Pourtant, des réfugiés burundais indiquent que «ce régime d’assistance a été momentanément suspendu il y a quatre ans et qu’après le Covid-19, aucune assistance n’est accordée ».
Les réfugiés proposent au moins « une subvention pour les commerçants et l’harmonisation des prix dans les marchés à l’intérieur du camp de Meheba », ainsi que des financements de projets d’auto-développement au profit des réfugiés pour pouvoir se prendre en charge.
« Ces ONG comme Caritas et World Vision pourraient aussi nous organiser en coopératives d’auto-développement et nous sommes prêts à coopérer à toute initiative de ce genre», rassurent-ils.
Le camp de Meheba compte plus de 27 000 réfugiés dont 3 000 mille originaires du Burundi.
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Photo : des réfugiés composés par des femmes pour la plupart et leurs enfants devant une structure sanitaire à Meheba © SOS Médias Burundi
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