Goma : au moins neuf femmes et filles déplacées violées par des hommes armés
Les victimes sont installées dans le site de Baraka situé à l’ouest de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu à l’est du Congo. Les auteurs de l’agression n’ont pas encore été identifiés. (SOS Médias Burundi)
L’incident s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi. L’incursion a duré deux heures, selon les responsables du camp. Neema Dusabe Judith, qui s’occupe de la protection des femmes et enfants dans le camp de déplacés de Baraka a annoncé que neuf femmes et filles ont été violées par ces hommes armés de fusils et d’armes blanches dont des machettes et haches.
Selon un parent, même les mineures n’ont pas été épargnées.
« Ma fille n’a pas encore 15 ans. Ces criminels l’ont violée en ma présence. Ils m’avaient ligoté, je ne pouvais pas intervenir », déplore un déplacé de Baraka, dévasté.
Pour Fifi Isugi, militante des droits des femmes au Nord-Kivu, les organisations humanitaires et le gouvernement congolais doivent disponibiliser des psychologues pour « prendre en charge les victimes des viols dans les camps ». Il y a quelques jours, plus de 20 autres femmes avaient été agressées sexuellement dans le site de Bulengo, toujours à Goma, un acte imputable à des agents de la police congolaise.
Le site de Baraka abrite plus de 81 mille déplacés, 78% étant des femmes. Ses occupants ont fui les hostilités entre l’armée régulière et le M23 dans le territoire de Masisi et une partie de celui de Rutshuru.
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Photo : un groupe de femmes dans le camp de déplacés de Baraka à Goma © SOS Médias Burundi
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