Bururi : les agriculteurs réclament des intrants agricoles essentiels
Des agriculteurs des communes de Mugamba, Matana et Songa, dans la province de Bururi (sud du Burundi), dénoncent un retard dans la distribution de l’urée, destiné à leurs champs de maïs. Bien qu’ils aient payé les frais à l’avance, la livraison promise n’a pas été effectuée, ce qui suscite colère et inquiétude parmi ces agriculteurs. La Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Élevage (DPAE) de Bururi affirme que l’urée sera distribué dès que ses stocks seront réapprovisionnés. Cependant, cette promesse peine à rassurer les agriculteurs, pour qui le maïs constitue un aliment de base indispensable. (SOS Médias Burundi)
Des agriculteurs qui se sont confiés à SOS Médias Burundi parlent d’inégalité dans la distribution des fertilisants.
Ils reprochent à la DPAE d’avoir vendu les intrants agricoles à des personnes aisées, qui, à leur tour, les revendent à des prix exorbitants sur le marché.
« Nous sommes obligés de nous approvisionner sur le marché, où le kilogramme d’urée coûte 2 500 francs, alors que cet engrais manque toujours dans les entrepôts de la DPAE », déplore un habitant de la zone de Songa. Cette situation met en difficulté de nombreux exploitants agricoles, dont les moyens financiers limités ne permettent pas de se procurer l’urée à des prix aussi élevés.
La menace d’une disette
Dans la commune de Bururi, certains habitants craignent une disette imminente si aucune solution n’est trouvée rapidement. Ils appellent les autorités responsables de l’agriculture à intervenir pour résoudre cette pénurie et garantir une distribution équitable de l’urée.
Une situation récurrente
Selon des sources proches de la DPAE, les agriculteurs qui n’ont pas encore reçu leurs intrants agricoles pourront les récupérer dès que les stocks seront réapprovisionnés. Néanmoins, les agriculteurs soulignent qu’il s’agit de la deuxième fois qu’un tel incident se produit, renforçant leur sentiment de méfiance et de frustration.
Face à cette situation critique, les agriculteurs des communes concernées exhortent les autorités à prendre des mesures urgentes pour garantir l’accès aux intrants agricoles, essentiels pour préserver les récoltes de maïs et éviter une éventuelle crise alimentaire.
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Photo : une femme rurale en provenance de son champ dans la capitale politique Gitega © SOS Médias Burundi
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