Photo de la semaine : des femmes séparées de leurs maris se battent pour vivre
Il s’agit des femmes qui se sont mariées mais illégalement en commune de Kayanza (nord du Burundi). Elles n’ont pas été enregistrées à l’état civil et elles ont été abandonnées par leurs maris qui contribuaient dans les besoins des ménages et à l’éducation des enfants. Pour gagner la vie, elles travaillent dur. La plupart s’est lancée dans le transport de briques. (SOS Médias Burundi)
En plus des travaux champêtres notamment la culture des légumes aux alentours du centre de Kayanza mais sans rendement suffisant, certaines d’entre elles transportent des briques cuites sur la tête, d’autres travaillent comme des aides maçons sur des chantiers, un travail jadis réservé seulement aux hommes. Ces femmes qui sont contraintes d’exercer de telles activités n’arrivent pas malheureusement à assurer les besoins de la famille.
« Je suis séparée de mon mari avec qui je vivais illégalement. Quand il m’a quittée, il m’a laissée deux enfants que je dois nourrir aujourd’hui. Comme je n’ai pas de moyens financiers, je transporte des briques cuites variant entre quarante et cinquante par tour du lieu de la fabrication vers un chantier en construction toute la journée, je fais plusieurs tours pour gagner trois mille francs burundais seulement », raconte Léonie Miburo qui à 30 ans et mère de deux enfants.
Pascasie Ndizeye, une autre femme âgée de trente-cinq ans et mère de quatre enfants affirme avoir choisi de faire la même activité pour avoir été abandonnée par son mari.
Ces femmes qui se battent à longueur de journée pour faire vivre leurs enfants demandent à l’administration communale de contraindre leurs anciens conjoints pour qu’ils contribuent à faire vivre leurs enfants.
L’administrateur communal de Kayanza conseille aux jeunes filles de ne pas se laisser trompe par des hommes qui leur proposent de vivre en union illégale.
