Reprise des rondes nocturnes à Mtendeli

Reprise des rondes nocturnes à Mtendeli

La mesure a été communiquée aux réfugiés en début de semaine. Ils sont obligés de réorganiser les rondes nocturnes pour veiller à leur sécurité mais aussi aux mouvements de va-et-vient pour éviter des contaminations du Coronavirus. (SOS Médias Burundi)

La reprise des rondes nocturnes a débuté jeudi 9 avril.
Les chefs de zones sont priés d’organiser la rotation par village et ce sont les hommes qui répondent à cette activité que les réfugiés qualifient de violation de leurs droits.

“Nous avons reçu des ordres de la police et des responsables du camp que nous devons veiller à notre propre sécurité. Normalement, c’est un devoir des services de l’Etat qui nous a accueillis. Nous n’avons que des bâtons alors que les criminels quand ils viennent, ils sont armés de fusils. Nous nous inquiétons pour notre santé car nous passons la nuit dehors dans le froid alors que nous n’avons pas de tenue appropriée pour nous protéger « , racontent des réfugiés.

A côté de la sécurité, ils sont obligés d’aider à limiter les violences conjugales.

“La police et l’administration rapportent plusieurs cas de violences conjugales ici à Mtendeli. En veillant pendant la nuit, il nous a été recommandé aussi d’intervenir pour limiter ces violences”, ajoutent des hommes qui viennent de passer deux nuits à monter la garde.

Ceux qui tiennent ces rondes nocturnes doivent aussi surveiller les mouvement d’entrée et de sortie pour limiter la contamination du Covid-19 déjà déclaré dans le pays.

“Imaginez de simples réfugiés qui ne sont nullement pas des professionnels de la santé qui sont appelés à surveiller les mouvements d’entrée et de sortie pour lutter contre le coronavirus? On nous dit qu’il y a des réfugiés ou des Tanzaniens qui entrent dans le camp clandestinement pendant la nuit. Donc nous sommes recommandés de les dénoncer car ils peuvent contribuer à la propagation de cette pandémie”, regrettent ces Burundais.

Ils demandent au HCR de ne pas rester passif face à ce qu’ils qualifient de violation des conventions qui protègent tout réfugié et demandeur d’asile.

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