Mabayi : des membres du CNDD-FDD dans le collimateur de la police

Mabayi : des membres du CNDD-FDD dans le collimateur de la police

La police a interpellé ces derniers jours dans la commune de Mabayi (province de Cibitoke – Nord-Ouest du Burundi) au moins quatorze élus collinaires et quatre Imbonerakure. Les arrestations ont eu lieu alors que la situation se tend dans la réserve naturelle de la Kibira, non loin de la frontière avec le Rwanda. Le gouverneur de province a convoqué une réunion d’urgence hier. (SOS Médias Burundi)

Les personnes appréhendées sont des militants du CNDD-FDD. Par ailleurs, une fouille conjointe de l’armée et de la police s’est déroulée dans deux ménages ce dimanche. La première a eu lieu au domicile de Déo Uwimana. Il s’agit du petit frère du général Godefroid Bizimana, actuel chef de mission à la présidence du Burundi et ancien directeur-adjoint de la police. Le second ménage est celui de Fidèle Niyongabo, un Imbonerakure. Ce dernier a été appréhendé alors que M. Uwimana a pu fuir, selon des sources locales. Dans la foulée, trois autres jeunes présentés comme des guides forestiers ont été arrêtés.

Entre le 16 et le 18 avril dernier, des crépitements d’armes lourdes ont été entendus dans la localité. D’après des habitants, des militaires pourchassaient un groupe rebelle s’exprimant en Kinyarwanda et Swahili.

Tensions dans la famille CNDD-FDD

Les arrestations en question ont créé un climat de méfiance entre membres du CNDD-FDD de Mabayi. Le gouverneur de province a convoqué hier une réunion d’urgence. Y ont été conviés des représentants des forces de l’ordre et de sécurité, des responsables administratifs et des Imbonerakure.

Selon un participant, les personnes appréhendées font l’objet d’une enquête qui vise à identifier les fauteurs de troubles et leurs collaborateurs. Des sources locales affirment que des habitants – dont des élus locaux – ont fui la localité, craignant d’être arrêtés.

Tranquiliser la population

Contacté, le gouverneur de Cibitoke a expliqué que la réunion avait pour objectif de tranquilliser la population. « Nous demandons à la population de laisser la police faire son travail », a-t-il insisté sans toutefois s’exprimer sur les causes de la tension rapportée dans cette localité frontalière avec le Rwanda.

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