RSF exige la libération immédiate et sans condition des quatre journalistes du groupe de presse Iwacu

RSF exige la libération immédiate et sans condition des quatre journalistes du groupe de presse Iwacu

Le procès en appel des quatre journalistes du groupe de presse Iwacu emprisonnés depuis plus de six mois s’ouvre ce mercredi. Reporters sans frontières (RSF) exhorte les autorités à prononcer leur libération immédiate et l’abandon total des charges qui pèsent contre ces reporters. (SOS Médias Burundi)

Les quatre journalistes ont été arrêtés le 22 octobre 2019 alors qu’ils étaient entrain de couvrir une attaque d’un groupe d’hommes armés venus de la République Démocratique du Congo.

Le ministère public les a poursuivis pour complicité avec le groupe. Ils ont plutôt été condamnés le 30 janvier dernier à deux ans et demi de prison ferme et un million de francs burundais (482 euros) d’amende chacun, pour “tentative de complicité d’atteinte à la sécurité de l’État”.

“Si la justice se base sur les faits et dit le droit, la libération et l’acquittement de ces quatre journalistes est la seule issue possible de ce procès en appel », estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Ils n’ont fait que leur métier en allant couvrir un sujet qui aurait amené n’importe quelle rédaction du monde à envoyer une équipe de reporters sur le terrain. Nous exhortons les autorités à les libérer et à abandonner les charges qui pèsent contre eux. Ces journalistes, comme l’ensemble de la presse du Burundi, devraient pouvoir aborder tous les sujets, y compris les plus sensibles, sans crainte de représailles à l’approche de l’élection présidentielle du 20 mai, conclut-il.

Depuis 2015, le Burundi a reculé de 15 places dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF. Le pays occupe aujourd’hui la 160e position sur 180.

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