Burundi: la CFOR-Arusha dénonce le démantèlement de l’accord d’Arusha par le gouvernement de Gitega

Burundi: la CFOR-Arusha dénonce le démantèlement de l’accord d’Arusha par le gouvernement de Gitega

La Coalition des Forces de l’Opposition « CFOR Arusha » estime que la nomination des membres du gouvernement par le nouveau président de la République après consultation du premier ministre et du vice-président n’a pas respecté les accords d’Arusha. Les membres du gouvernement sont majoritairement issus d’une seule ethnie et d’un seul parti politique selon le communiqué de cette coalition. (SOS Médias Burundi)

D’entrée de jeu, la CFOR-Arusha affirme avoir alerté le peuple burundais et la communauté internationale que la mise au rancart de l’accord d’Arusha mettra un terme à la démocratie au Burundi et donnera naissance à une dictature d’un parti unique et d’une seule ethnie.

Pour cette plateforme d’opposition en exil, en piétinant les conditions minimales qui auraient été requises pour la tenue d’élections libres et équitables le 20 mai 2020, le parti CNDD-FDD a encore une fois de plus donné raison à la CFOR-Arusha qui n’a jamais cessé d’affirmer que ce « parti-état » veut garder le pouvoir par la force.

Elle fait savoir également que la nomination d’un premier ministre et d’un super ministre de l’intérieur et de la sécurité publique qui sont dans la chaîne de commandement « des crimes contre l’humanité en cours au Burundi depuis 2015 », sont autant de preuves qui démontrent que le nouveau « président autoproclamé » tiendra sa promesse de perpétuer la tyrannie militaire mise en place par son prédécesseur depuis 2005.

La coalition appelle la « junte militaire » qui détient le pouvoir de s’engager dans des négociations inclusives sous médiation neutre pour trouver une solution politique durable à la crise burundaise.

Une telle négociation permettra aux Burundais de recouvrer la paix et la stabilité, selon elle.

Elle estime que la cour pénale internationale devrait accélérer l’enquête sur les crimes contre l’humanité en cours au Burundi depuis avril 2015 pour éviter que les auteurs de ces crimes qui sont en même temps à la tête du nouveau gouvernement et qui contrôlent la justice burundaise ne jouissent d’une immunité totale et perpétuelle.

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